Le principal dépôt d’hydrocarbures de la République de Guinée a enregistré un incendie majeur. Suite à ce drame qui a causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables, plusieurs structures humanitaires continuent d’apporter des aides aux sinistrés regroupés à la Grande mosquée Fayçal et au Palais du Peuple, depuis l’explosion dudit dépôt dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 décembre 2023. Parmi ces dons, se trouvent, des vêtements, des denrées alimentaires, de l’eau venus de partout à travers le Grand Conakry.
L’ONG corps des anges fait partie de ces organisations non gouvernementales. La chargée de l’organisation, Aïssata Camara s’est exprimée en ces termes : « Nous sommes mobilisés depuis hier nuit dans la mosquée Fayçal. Il y a eu beaucoup de dons. Il y a assez de denrées alimentaires pour la journée d’aujourd’hui. Nous avons suffisamment d’eau, suffisamment de pains, suffisamment de boîtes de sardines et autres. Le matin on a préparé quatre sacs de riz. Vous voyez c’est déjà acheminé au Palais aussi. Nous sommes en train de faire de la bouillie et du lait. Il y a suffisamment de main d’œuvre qui acheminent les vivres aux sinistrés. Quelques membres du gouvernement viennent de quitter les lieux et les forces de l’ordre sont sur place. Ces forces nous aident d’ailleurs à acheminer la nourriture vers la ville parce que l’accès n’était pas réservé à tout le monde le matin. Nous avons besoin de beaucoup de lait et beaucoup de savons. A partir de demain aussi, ceux qui voudront faire des dons, sont les bienvenus. Que ce soit des habits, des nattes, des tentes parce que certains n’ont plus de maisons. S’il y a aussi les gens qui peuvent héberger ceux qui n’ont plus de toits, c’est vraiment important » a-t-elle souhaité.
Inquiète d’avoir perdu de vue son petit-fils, Aïcha Condé, une vieille de 63 ans remercie les ONG qui travaillent d’arrache-pied pour leur donner à manger : « Je suis venue. C’est vers 11 heures, que j’ai perdu de vue mon petit-fils. Les gens étaient venus ici pour nous donner les denrées, il a suivi le mouvement. Je suis inquiète pour lui et en ce qui concerne ma concession, je n’ai plus d’espoir. On a tout perdu. Les personnes de bonne volonté nous donnent à manger, les habits et autres mais ils n’ont pas suffisamment de moyens pour pouvoir réparer nos maisons. Ils font de leur mieux depuis ce matin » a confié la victime.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info