Les cadres du département de la justice et des droits de l’homme étaient ce mercredi face aux Conseillers nationaux dans le cadre des travaux en Commission au tour de la loi de finance initiale 2025. Au cours de la rencontre, il était question de revenir sur le bilan du département de l’année écoulée avant d’échanger sur les actions programmées en 2025.
Ils étaient nombreux ces cadres du département de la Justice et des droits de l’homme à répondre présents pour s’acquitter de l’exercice de redevabilité auquel est soumis l’exécutif vis-à-vis de l’organe législatif pendant la session budgétaire. L’allocation de crédits à ce département pour l’exercice 2025 a été au centre des débats qui ont duré plus de deux heures.
À l’entame, l’opportunité a été donnée à la responsable des affaires administratives et financières du département Aminata Touré de planter le décor en apportant des explications sur l’exécution de l’allocation budgétaire au compte de la loi de finance rectificative 2024. Sur un crédit qui se chiffrait à plus de 436 milliards de francs Guinéens, 94% de ce budget a été exécuté au 30 novembre dernier. Soit plus de 411 milliards des crédits engagés et couvrant les salaires et traitements, le fonctionnement, les subventions, et les dépenses d’investissements. Selon elle, après toutes les dépenses, les crédits disponibles à date se chiffrent à plus de 25 milliards. Poursuivant son intervention, Aminata Touré affirme qu’au compte de la loi de finances initiale 2025, le montant alloué à son département se chiffre à plus de 570 milliards de francs Guinéens soit un écart de 31% de plus comparativement au budget de son département pour la loi de finance rectificative.
À la suite de cette présentation, il est revenu aux Conseillers nationaux d’énumérer certaines préoccupations. Il a été question par exemple de l’allocation du budget des tribunaux à l’intérieur du pays confiée aux gouverneurs des Régions. Une situation que déplore dans l’ensemble la représentation nationale. D’autres interrogations ont également été soulevées comme la suppression de la ligne budgétaire concernant les primes des magistrats.
À cet effet, des recommandations devront être rédigées par la représentation nationale et déposées aux autorités pour une meilleure prise en charge des magistrats dans les années à venir.
Un autre sujet a été aussi évoqué au cours des débats par certains Conseillers nationaux. Il s’agit des droits humains. Ces derniers soutiennent la tenue d’un débat autour de ce sujet en raison des cas de disparition et kidnapping enregistrés ces derniers temps en Guinée.
En réponse à cette préoccupation, Mohamed Aly Thiam modérateur des débats a demandé à ce qu’une plénière soit programmée dans un avenir proche à ce sujet. La séance a pris fin dans une atmosphère de sérénité avec l’espoir pour le département d’être accompagné par les Conseillers nationaux dans la défense de son budget.
Daniel Tolno