Des millions d’Américains votent ce mardi, alors que les bureaux de vote commencent à ouvrir à travers les États-Unis. La course à la présidence américaine s’annonce très serrée entre la candidate démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump.
Les premiers bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 5 heures du matin, heure de l’Est (10 heures GMT), dans certaines régions du Vermont. La première grande vague d’ouvertures a eu lieu à 6 heures du matin, heure de l’Est (11 heures GMT), avec des bureaux ouvrant dans le Connecticut, le New Jersey, New York et la Virginie, ainsi que dans certaines régions du Kentucky et du Maine.
La Caroline du Nord, l’Ohio et la Virginie occidentale ouvrent à 6 h 30, heure de l’Est (11 h 30 GMT).
D’autres vagues d’ouverture sont prévues dans différents États américains au cours de la journée. Les derniers bureaux de vote fermeront dans l’État d’Hawaï à midi, heure de l’Est (19h00GMT). Les bureaux fermeront dans certains États à 19 heures, heure de l’Est (minuit, mercredi GMT), l’Alaska restant ouvert le plus longtemps, jusqu’à 1 heure du matin, heure de l’Est mercredi (6 heures GMT).
Toutes les personnes faisant la queue à l’heure de la fermeture officielle des bureaux de vote seront autorisées à voter, ce qui signifie que les bureaux de vote resteront probablement ouverts au-delà de l’heure de fermeture officielle, tant que des électeurs feront la queue.
Selon les données du laboratoire électoral de l’université de Floride, près de 83 millions de personnes ont voté par anticipation, par correspondance ou en personne cette année. Ce chiffre est bien inférieur aux 101 millions de personnes qui ont voté en 2020, alors que les États-Unis étaient en proie à la pandémie de Covid-19.
Lundi, Donald Trump et Kamala Harris étaient pratiquement à égalité au niveau national, la Démocrate n’ayant que +0,1 % d’avance avec 48,7 % et le Républicain avec 48,6 %, selon une compilation de sondages réalisée par le site RealClearPolitics.
– Les États à forte influence pourraient décider de l’issue du scrutin
Il est pratiquement certain que la course sera réduite à sept États clés : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et le Wisconsin, où les candidats sont en concurrence étroite et les écarts bien en deçà des marges d’erreur des sondages.
C’est en Arizona que l’avance de Donald Trump est la plus importante (2,8 %), suivi de la Géorgie (1,3 %), de la Caroline du Nord (1,2 %), du Nevada (0,06 %), de la Pennsylvanie (0,4 %) et de l’Arizona (0,5 %). Kamala Harris reste en tête dans le Michigan (+ 0,5 %) et le Wisconsin (+ 0,4 %).
Les marges d’erreur des sondages se situent entre 3 % et 5 % environ.
Les deux candidats ont passé la dernière semaine avant l’élection à faire campagne dans les États. Kamala Harris s’est rendue en Pennsylvanie pour une série de rencontres dans plusieurs villes lundi et Donald Trump y a passé la journée avant de participer à un rassemblement tard dans la nuit à Grand Rapids, dans le Michigan.
Il est très peu probable que les grands médias déclarent un vainqueur mardi soir, comme c’était le cas jusqu’en 2020, en raison de l’étroitesse des résultats dans les États clés.
Ces États sont essentiels, car les États-Unis n’élisent pas directement leurs présidents. Le processus se déroule par l’intermédiaire du collège électoral, où 538 représentants votent en fonction des résultats de leur État.
L’un ou l’autre des candidats doit obtenir 270 voix du collège électoral pour remporter la victoire. Les grands électeurs sont attribués aux États en fonction de leur population, et la plupart d’entre eux donnent tous leurs grands électeurs au candidat qui remporte l’État lors du vote général.
Le Nebraska et le Maine ne suivent pas le modèle du « winner-take-all », mais attribuent leurs voix en fonction des résultats des circonscriptions du Congrès et du vainqueur du vote populaire de l’État.
– Le contrôle du Congrès en jeu
Dans une autre phase du scrutin, les électeurs détermineront la composition du prochain Congrès américain.
Au Sénat, 34 sièges sont à pourvoir. Les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans et un tiers d’entre eux sont élus tous les deux ans. Environ quatre sièges sont à pourvoir, notamment dans le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin, qui sont actuellement détenus par les démocrates.
Les républicains sont légèrement en faveur d’un contrôle numérique du Sénat, mais quel que soit le vainqueur, il devra naviguer au sein d’une majorité précaire et étroite. Au Sénat, qui compte 100 sièges, les règles de procédure font que les partis ont souvent besoin de 60 voix, et non de 50, pour faire passer un texte législatif.
Les 435 sièges de la Chambre des représentants sont tous à pourvoir et, comme pour le Sénat, la plupart des prévisions font état d’un partage presque égal de la Chambre. Quelques douzaines d’élections compétitives détermineront si les républicains ou les démocrates contrôleront la Chambre.
Au niveau de l’État et au niveau local, les électeurs se prononceront sur toute une série d’initiatives et de courses, allant des conseils scolaires aux mesures électorales au niveau de l’État qui peuvent avoir force de loi. Au total, 11 élections de gouverneurs sont en jeu dans tout le pays.
Source : Anadolu