A l’image des autres localités de la Guinée, la jeunesse de la commune rurale de Diountou relevant de la préfecture de Lélouma est frappée de plein fouet par le chômage, le manque d’infrastructures juvéniles et la délinquance. Une situation qui est liée à l’abandon de ces jeunes par les autorités guinéennes selon certains observateurs. Interrogé sur le sujet le samedi 13 janvier 2024, le directeur sous préfectoral de la jeunesse (DSPJ) de cette localité n’a pas manqué d’exprimer sa préoccupation face à ce problème dont les jeunes de Diountou sont confrontés. C’est pourquoi, il lance une invite aux autorités afin de soutenir et promouvoir les projets en faveur des jeunes de cette localité.
A la tête de la direction sous préfectorale de la jeunesse de Diountou depuis janvier 2023, Abdoul Salamy Diallo commence par faire l’état des lieux au moment de sa prise de service.
Selon lui : « À l’arrivée de notre équipe, nous avons trouvé une jeunesse très divisée et il fallait dans un premier temps essayer de mettre tout le monde ensemble pour conjuguer le même verbe et essayer d’avoir les mêmes objectifs. Chose qu’on a pu faire » s’est-il félicité avant de citer quelques préoccupations majeures des jeunes de Diountou. Pour lui : « la principale préoccupation chez nous ici c’est le manque d’emploi. La jeunesse passe tout son temps sous les arbres dans les cafés à prendre le thé par manque d’occupation. Notre souci aujourd’hui c’est comment occuper ces jeunes pour qu’ils puissent avoir des sources de revenus à travers des microprojets d’intérêt économique » ajoute-t-il.
A Diountou, comme dans la plupart des localités de l’intérieur du pays, des infrastructures juvéniles y manquent. Notre interlocuteur nous indique que : « Pour ce qui est des infrastructures de jeunesse, il ya un manque criard. Nos terrains de football ne sont pas clôturés, il n’y a pas de maison de jeune proprement dite, et nous avons besoin de ces types d’infrastructures pour mobiliser la jeunesse » souhaite le DSPJ de Diountou.
Les ambitions en faveur des jeunes de sa localité ne manquent pas. Mais leur mise en œuvre pose toujours problème par le manque de moyens. Abdoul SalamyDiallo ajoute que : « Nous avons des moyens très limités. A date nous n’avons qu’une seule source de revenus qui est la boite de nuit malgré sa faible fréquentation. Nous attendons une aide de la part des autorités. Si on nous appuie au niveau du gouvernement ça sera bon pour qu’on puisse organiser la jeunesse et lutter contre l’exode rural et l’immigration clandestine » promet le directeur sous préfectoral de la jeunesse de Diountou.
Notons que la jeunesse de Diountou n’est pas la seule en Guinée à être laissée pour compte. Selon certaines langues que nous avons eues hors micro, les jeunes sont pris au piège et en même temps assujettis. Ils expliquent cette situation par la mauvaise foi des dirigeants mais aussi à la mauvaise gouvernance qui caractérise la Guinée depuis plusieurs décennies maintenant.
Depuis Labé, Alpha Moussa Dieng pour www.lavoixdupeuple.info