L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a initié un atelier de formation à l’intention des services gouvernementaux et non gouvernementaux, des acteurs de la société civile de promotion d’emploi jeunes. Cela après avoir bénéficié d’un financement du Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM). La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mercredi 10 février 2021, à l’INRAP. Le thème de cette formation est : « Appui à l’auto-emploi de 200 jeunes vulnérables économiques sans emploi de Conakry et des localités périphériques de Dubréka et Coyah ». L’objectif général est d’accroître l’appropriation par ces acteurs identifiés du processus d’accompagnement ainsi que renforcer les mécanismes de coordination entre les principaux acteurs de terrain sur la problématique de l’auto-emploi des jeunes.
Selon, le représentant de l’OIM à cette cérémonie, Maximilian Diaz du programme manager : « la migration irrégulière est devenue une problématique mondiale avec des conséquences catastrophiques en termes de vies humaines. La république de Guinée, malgré son dynamisme et d’énormes potentialités fondées notamment sur ses ressources naturelles, figure parmi les pays à fort taux de départ de migrants irréguliers. Les jeunes, qui représentent plus de 50% de la population guinéenne, sont les principaux candidats à cette migration irrégulière », a-t-il annoncé. C’est pourquoi ajoute-t-il, à travers ce projet, l’OIM et ses partenaires œuvrent aux côtés du gouvernement guinéen pour lutter contre le phénomène de migration irrégulière et en particulier celle des jeunes et des femmes. Ces derniers constituent non seulement la part active de la dynamique sociale, mais aussi de potentiels candidats à une migration irrégulière dangereuse et vouée à l’échec », a-t-il indiqué.
Cette initiative intervient au moment où, les autorités gouvernementales ont élaboré des feuilles de route dans lesquelles les préoccupations des jeunes et des femmes sont prises en compte. Donc, pour le représentant du ministère de l’action sociale et de l’enfance, la formation de ces acteurs vient à point nommé. Pour Alsény Soumah : « Le Président de la République avait dédié ses précédents mandats aux jeunes et aux femmes. C’est pour vous dire que c’est une des batailles du gouvernement pour amener les jeunes et les femmes à l’auto-emploi dans l’initiative de création de leurs propres entreprises. La migration irrégulière est l’une des batailles du gouvernement pour dire que les jeunes et les femmes qui représentent une frange aussi importante de la population de pouvoir s’autonomiser, de pouvoir entreprendre des activités génératrices de revenus dans un cadre logique défini par une stratégie nationale. À cet effet, chaque jeune et femme doit pouvoir prendre conscience de pouvoir s’orienter dans une activité génératrice de revenus qui va booster ses talents et ses compétences », a-t-il rappelé avant de remercier les partenaires qui ne cessent d’accompagner le gouvernement pour atteindre les objectifs.
Pendant trois jours, les participants venus de ces diverses organisations seront outillés sur la Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Cela en vue de leur permettre d’avoir une connaissance sur la gestion de projets communautaires et le suivi-évaluation, en gestion et suivi évaluation des projets communautaires locaux.
Oumar M’Böh