En République de Guinée, la gestion du secteur électrique reste un défi majeur par les autorités. Entre production insuffisante, fraude persistante et coût élevé pour les consommateurs, le gouvernement cherche à rééquilibrer un système longtemps déficitaire. La question de la facturation soulève de nombreuses préoccupations, tant pour les ménages que pour l’État.
Le financement du secteur repose principalement sur les recettes douanières et les contributions des consommateurs. « Nos ressources sont limitées, ce que nous produisons, c’est ce que nous consommons », souligne monsieur Aboubacar Camara ministre de l’Énergie, de l’hydraulique. Autrement dit, plus la fraude est élevée, plus le manque à gagner pèse sur l’État, ralentissant ainsi les investissements et l’amélioration du réseau.
Le gouvernement a récemment renforcé la régularisation du secteur avec l’installation de compteurs prépayés. En 2023, près de 204 000 compteurs ont été posés et une nouvelle commande de 400 000 unités est en cours. Cette initiative vise à garantir une meilleure traçabilité de la consommation et à responsabiliser les abonnés. Toutefois, de nombreux consommateurs s’interrogent encore sur l’impact réel de ces mesures sur leurs factures.
Avec un taux de subvention estimé à 70 %, l’État reste fortement impliqué dans la stabilisation des coûts. Mais pour combien de temps ?
Djoumè Sacko pour www.lavoixdupeuple.info