Au terme d’une transition politique de quatre ans, les Guinéens ont rendez-vous avec les urnes le 28 décembre prochain.
Au-delà du plan symbolique, en l’occurrence, le retour à l’ordre constitutionnel, ce scrutin crucial pour l’avenir de la Guinée, revêt aussi des enjeux majeurs pour le pays dans sa mutation politique.
Ainsi, à l’analyse de la première dimension en terme d’enjeu, il y a lieu de relever de prime abord et à l’évidence, une implication pertinente de premier ordre : « la fondamentale question brûlante de la Paix, la Sécurité et la stabilité intérieure et sous régionale qui est une problématique globale dans un contexte de géopolitique en multi polarisation ».
A cela s’ajoute la lecture au plan national, un enjeu multidimensionnel et à plusieurs connotations : « le renouvellement qualitatif et quantitatif du personnel politique guinéen et la redistribution de la carte politique du pays à nouveau ». Et de facto, en découlera l’autre variable dérivé qui sera inéluctablement l’apparition d’une nouvelle génération de femmes et d’hommes politiques ambitionnant la promotion de l’unité nationale en ayant pour vision et pour credo, le développement socioéconomique du pays à l’aune de la prospérité qui sera générée par le boom du secteur minier engendrant l’essor économique.
Ensuite, en évoquant l’autre enjeu dont la récurrence et les effets induits étaient devenus anxiogènes pour les Guinéens et pour les partenaires de la Guinée, il y a lieu de noter la rupture du cycle électoral avec son corollaire de menace pour la paix, la stabilité , l’unité nationale et la cohésion sociale, mais aussi, son effet général ponctué de gâchis financier.
Un des grands chantiers de la Refondation aura en effet, à travers la tenue de cette élection, impliqué un enjeu légitime qui aura le mérite de rationaliser le cycle électoral au bénéfice de la stabilité et l’ordre public, ainsi que la préservation des maigres ressources financières du pays.
Et le dernier d’enjeu non des moindres, c’est que, réputé de pays des rendez-vous manqués, la Guinée, depuis l’avènement du Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir sous le leadership « silencieux très efficient » du Général Mamadi Doumbouya, les Guinéens dans une large majorité, caressent désormais l’espoir de voir enfin se réaliser leur rêve d’antan : « le développement endogène harmonieux qui sonne le glas de leur souffrance de tous ordres depuis le 28 septembre 1958 ».
Il convient de révéler qu’aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique guinéenne, des faits tangibles viennent étayer ces éléments constitutifs d’analyse objective de la nouvelle donne de l’espace politique guinéen aujourd’hui. Ils en donnent pour référent, la transformation intégrée de la Guinée à travers les réalisations d’infrastructures, la transformation du pays en un hub industriel, la promotion des jeunes, les réformes politiques, institutionnelles et administratives, ainsi que la moralisation de la gouvernance et j’en passe.
Au regard de ce qui précède et en tout état de cause, mon analyse hypothético-déductive aboutit à la conclusion que non seulement le candidat Mamadi Doumbouya sera élu « haut la main » au soir du 28 décembre 2025 avec un suffrage largement confortable, mais aussi et surtout, cette nouvelle page de l’histoire du pays qui s’ouvre, marquera une nouvelle opportunité que la nouvelle génération de Guinéens entend saisir au premier bond pour ainsi construire son avenir qui s’annonce radieux.
En tout cas, à observer et à analyser le climat pacifique qui caractérise le déroulement de la campagne électorale sur l’ensemble du territoire national, il est aussi aisé de conclure que les mentalités ont évolué, la maturité politique s’est socialement ancrée en Guinée et la vision de la société guinéenne semble devenir plus objective, tournée de façon résolue vers l’édification de la nation !
De manière rationnelle en effet, il est devenu facilement plausible pour les Guinéens de toute obédience assimilée, de procéder à un choix tout aussi rationnel que de plébisciter celui d’idéal, c’est-à-dire, le Général Mamadi Doumbouya qui, en plus de sa légitime profession de foi le 5 septembre 2021, aura eu tout de même, le mérite de démontrer sa volonté et de sa capacité à tirer le pays de l’ornière pour le bonheur collectif. Et tant mieux pour un peuple martyrisé comme celui de la Guinée et ce, en dépit de potentialité de richesse dont Dieu a doté le pays !
Abdel Ben CONDE
Conseiller en communication stratégique du
Président du CNT
