Dans un article publié sur X et qui circule en boucle sur les sites et réseaux sociaux, le numéro 1 Guinéen, le Colonel Mamadi Doumbouya, a pris toute la mesure du danger qui pèse sur son pays si l’élection du COMEX ne se tenait pas dans un délai défini avec le respect des textes en vigueur. Dans des termes très durs dignes du chef guerrier qu’il est, l’homme fort de Conakry, a tenu à rappeler à l’ordre, son Premier ministre, l’illusionniste Bernard Goumou et son ministre des sports, l’acrobate Lansana Béa Diallo.
Cette prise de position très responsable, quoique tardive, du Colonel Doumbouya, vient à point nommé, dégager les nuages, brouillards que ses deux (2) collaborateurs ont volontairement créés en violation flagrante des textes, exposant la Guinée à des sanctions au profit d’intérêts personnels.
La lettre officielle du Secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Football, Lancinet Kabassan Keïta, adressée au ministre des Sports, Lansana Diallo Béa, conforte cette mise en garde du Président de la Transition.
Dans ce courrier, le Secrétaire général du CONOR sortant, remercie le premier ministre et le gouvernement des efforts fournis pour une « liste consensuelle » qu’il sait pourtant illégale, non conforme aux statuts, donc impossible de prospérer à la CAF et à la FIFA. On comprend que Lancinet Kabassan Keita, est un commis au bas d’échelle de l’Etat, il n’est pas le Colonel Mamadi Doumbouya.
Le contenu de sa lettre, dont l’objet est la sollicitation des services du ministre de l’administration du territoire à travers celui des Sports pour sécuriser les votes au niveau des ligues régionales, se veut clair et précis : « Compte tenu du non aboutissement de l’approche gouvernementale, nous vous informons, selon les directives de la FIFA, que le processus électoral doit se poursuivre suivant le chronogramme ci-joint ».
Le nouveau chronogramme prévoit l’élection des dirigeants des huit ligues régionales durant ce mois de décembre 2023, et celle du COMEX de la Fédération Guinéenne de Football le 6 janvier 2024. Il aura donc fallu que le Colonel Mamadi Doumbouya sévisse et se fâche contre « les embrouilles, les blocages, supputations et délations’’, pour intimer son Premier ministre à laisser aller au congrès conformément aux textes pour que la situation se débloque, témoigne un cadre du ministère des sports exaspéré par ces guéguerres claniques de membres statutaires corrompus et pour la plupart sans emploi qui prennent en otage le Football, pour lequel ils n’apportent aucune contribution intellectuelle, morale ou financière.
Déçu aussi par les insuffisances du ministre actuel des Sports, Lansana Béa Diallo, qui par méconnaissance des textes se noie actuellement dans ses carences, il regrette la faiblesse de l’Etat face à la chienlit qui a empêché la Guinée d’avoir sa Fédération légale le 25 novembre dernier.
Heureusement que le Président Doumbouya, est enfin intervenu pour mettre un terme aux oiseuses discussions autour de la question du consensus recherché incongrument par le Premier ministre et le ministre des Sports, en faveur du « G47 » dont la tête de liste, le général à la retraite Mathurin Bangoura, est disqualifié avec sa liste pour des questions d’éthique.
Il faut louer la lucidité du Colonel Mamadi Doumbouya, de rappeler ses ministres à l’ordre, mais surtout de désavouer et de se démarquer de l’attitude démagogique de certaines personnes comme KPC le patron de GUICOPRESS. Le daron de la surfacturation et des travaux approximatifs sinon inachevés et le président du Milo de Kankan, se sont rapidement fendus d’une déclaration opportuniste de soutien au consensus illégal que tenait à imposer coûte que coûte le chef du gouvernement.
À partir du moment où le Président de la Transition a exigé de restaurer les règles du jeu telles que fixées par les textes inviolables de la FIFA, et qui engagent enfin la course du 06 janvier 2024 entre les 3 candidats retenus que sont Abdoul Karim Bangoura, Bouba Sampil et Almamy Sylla.
KPC « ami et ennemi » de tous les régimes, veut-il s’opposer à cette décision du Colonel Doumbouya en exigeant à ses employés de démissionner de la liste conduite par Bouba Sampil ?
Même si cette honteuse pression est vaine, comme l’impossible réintégration de la liste invalidée de Mathurin Bangoura, à partir du moment où les différentes commissions électorale et recours n’ont plus la légalité de statuer à nouveau sur les étapes de la procédure déjà franchie, on est en droit de se demander si KPC n’est pas dans la logique de sabotage des instructions du Président de la transition.
À suivre…
Babila KEITA