Le Ministre Aboubacar Sylla a été installé ce jeudi 4 février 2021 dans ses nouvelles fonctions à la tête du département de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte dudit Ministère sis à Almamyah dans la Commune de Kaloum. Elle a connu la présence des ministres, des responsables d’institutions d’enseignements supérieurs publics et privés ainsi que des cadres dudit département massivement mobilisés pour la circonstance.
Devant ce grand nombre de personnes, le Ministre entrant Aboubacar Sylla a sans un discours écrit annoncé les couleurs de sa gouvernance tout en exprimant son parcours dans l’administration publique mais aussi son parcours politique. Selon lui : « le Ministère de l’Enseignement est un ministère du savoir qui a un impact extrêmement important sur le court, moyen et long terme. Et j’arrive à la tête de ce département au moment où, le Président de la République, a lancé une nouvelle politique avec des stratégies qui vont en découler pour améliorer de façon significative la gouvernance économique, politique, intellectuelle de notre pays », a-t-il indiqué.
Étant informé des chantiers enclenchés par ses prédécesseurs et le secrétaire général du département dont il a la charge de diriger notamment la création d’une Revue Scientifique de référence internationale pour renforcer les travaux de recherche des enseignants-chercheurs Guinéens, Aboubacar Sylla s’engage : « Nous ferons en sorte que le programme qui a été décliné par le secrétaire général et soutenu par le ministre sortant, que ce programme soit notre bai viaire ; des questions aussi importantes que la continuation de la lutte contre la COVID-19, il yaura un soutien actif au conseil scientifique pour la lutte contre la pandémie… ; nous allons faire en sorte que le programme de construction, de développement d’extension d’infrastructures en milieu urbain soit amélioré. Aussi, il est nécessaire qu’il ait une instance permanente de concertation et de décision en ce qui concerne le secteur éducatif. Parce que nous avons un problème dans notre pays, ce que l’enseignement supérieur débord d’enseignants ; nous avons beaucoup trop d’étudiants et par rapport à nos besoins et par rapport aux capacités d’accueil et aussi par rapport au personnel d’enseignants qualifiés. Donc, il est extrêmement important que nous menions des réformes pour que notre enseignement ne soit pas une pyramide inversée avec beaucoup de cadres supérieurs et pas assez de cadres moyens », a annoncé Aboubacar Sylla.
Auparavant, le ministre sortant Aboubacar Oumar Bangoura avait rappelé les axes majeurs qu’il a posés en seulement 7 mois de gestion qui a selon lui a coïncidé aussi à l’apparition de la pandémie COVID-19 : « Pendant 7 mois, mes amis et moi avons été confrontés à la réalité de cette pandémie et aux grèves intempestives. Donc, nos premières actions ont porté d’abord à rassurer tout le monde de notre disponibilité à travailler en équipe. C’est ce qui nous a permis d’élaborer dès la fin du mois de juin 2020, un programme de réouverture des institutions d’enseignements publics et privés dans un contexte marqué le coronavirus, et nous avons reçu ce challenge dans les conditions sereines. Je voudrais rappeler une chose fondamentale qui distingue les institutions d’enseignement supérieur à travers le monde : la qualité de la recherche consignée dans les revues scientifiques. Or, sans les financements suffisants, la recherche devient non seulement limitée mais aléatoire. C’est donc un chantier ouvert et il devra être poursuivi avec abnégation pour renforcer la reconnaissance des institutions d’Enseignement supérieur de la République de Guinée. Mais au-delà de cette reconnaissance souhaitée, c’est d’abord et avant tout un impératif de développement socio-économique », a-t-il recommandé à son successeur.
Oumar M’Böh