La rentrée des classes est prévue le 03 octobre 2023, sur toute l’étendue du territoire national, selon le ministère en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Des milliers d’élèves à travers le pays risquent d’étudier dans des conditions très difficiles.
Pour cause, plusieurs infrastructures scolaires publiques sont dans un état piteux. Une situation alarmante que déplorent les acteurs de l’éducation qui souhaitent que l’Etat agisse afin de mettre les établissements scolaires dans de meilleures conditions d’accueil avant la reprise des cours.
Parmi les centaines d’écoles publiques délabrées, le collège Lansana Béavogui de Matoto. Les responsables de l’établissement sont obligés d’accueillir leurs élèves dans un état désolant à la rentrée scolaire prochaine. Selon les responsables, la réhabilitation a été confiée à l’agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC) qui tarde à engager les travaux. Pour mettre les élèves dans des conditions peu commodes il a fallu l’apport d’anciens élèves qui ont pu réhabiliter une salle de classe.
Mamadou Bailo Diallo, principal du collège Lansana Béavogui souligne que : « L’année dernière par exemple, l’école primaire nous a passé six salles de classe. Avec la réhabilitation que nous avons pu faire, ils nous ont retiré une salle de classe. Au lieu de six (6), ils nous ont laissé cinq (5) », a-t-il indiqué.
Selon le ministre de l’enseignement pré- universitaire 234 mille 857 tables- bancs manquent dans les établissements et 5 mille 850 écoles sont sans latrines ni points d’eau. Des problèmes résolus à quelques endroits comme ici dans la commune de Matoto.
Michel Pépé Balamou, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE) déplore cette réalité, il souhaite l’organisation des états généraux de l’éducation pour des solutions urgentes.
« Les états généraux étaient organisés dans les bureaux. Lorsqu’on organise cela dans les sous-préfectures, les préfectures, dans les régions, on sort des rapports synthèses, cela ne permettrait pas de comprendre réellement le mal qui gangrène le système éducatif » s’indigne le syndicaliste.
Les élèves concernés notamment ceux de l’intérieur du pays vont continuer d’étudier dans les mêmes conditions jusqu’à ce qu’une alternative soit trouvée.
AGP