Détenu à la gendarmerie de kipé depuis le week-end dernier, Sékou Jamal Pendessa a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la maison centrale de Corontchie. Il est reproché au syndicaliste de participer à une manifestation non autorisée, et publication des écrits qui troublent à l’ordre public. Alors que Sékou Jamal Pendessa dénonçait le brouillage des ondes de radios privées et la restriction de l’Internet. Réagissant à cette actualité au micro de notre reporter ce mardi 23 janvier 2024, l’ancien député et actuel président de l’Alliance pour le Changement et le progrès, Dr Ben Youssouf Keita a exprimé sa désolation.
Selon cet acteur politique : « C’est une réaction de désolation et d’incompréhension. Le syndicaliste bénéficie d’une certaine immunité quel que soit le régime en place, à moins qu’il ne soit pris en flagrant délit. Pour moi qui ai été responsable syndical pendant 15 ans, je suis consterné par le mandat de dépôt décerné contre le camarade Pendessa. Je demande humblement aux autorités sa libération, car sa place n’est pas en prison. Ceci étant, il faut savoir raison gardée. Le syndicat revendique, il mène des négociations, il évite de se mettre dans la posture du politique. En cette période de transition (situation exceptionnelle) où les manifestations de rue sont interdites, j’ai trouvé peu intelligent de la part d’un syndicaliste, qui fuse-t-il, de choisir l’escalade verbale, la surenchère, la manifestation de rue, en lieu et place de grève, sit-in, black-out pour exprimer son désarroi et exiger son droit. La presse et le gouvernement sont des partenaires, ils doivent travailler en symbiose dans l’intérêt des citoyens » a-t-il souligné.
Plus loin, l’ancien syndicaliste, estime qu’une crise ne se résout pas par un bras de fer. « La crise se règle au tour de la table, par des négociations. Dans la situation actuelle, il n’y a aucun gagnant parce que la Guinée a besoin que tous ses fils et filles se donnent les mains et que les institutions travaillent en intelligence afin d’œuvrer à un retour en douceur à l’ordre constitutionnel. Je plaide enfin pour une entente entre les gouvernants et la Presse pour le bonheur de la population. L’information est un droit » a-t-il rappelé.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info