La Chambre de Commerce de l’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG), a désormais un nouveau bureau, après 18 ans. Composé de Onze (11) membres, ils ont été élus le jeudi 17 mars 2022 à l’hôtel Kaloum à Conakry en présence d’un huissier de Justice et du Ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME.
C’est El Hadj Mamadou Baldé qui a été élu président du bureau avec 70 voix contre 55 voix contre son challenger, Sory Doumbouya.
Selon nouveau président du CCIAG, El Hadj Mamadou Baldé : « Nous avons passé près de 20 ans en Guinée, nous n’avons pas eu une chambre de commerce en place. Il a fallu l’arrivée du CNRD pour que la Guinée et le secteur privé puissent vivre ce nouvel élan ».
S’agissant des défis qui attendent le nouveau bureau, il dit être conscient et rassure : « Nous ne sommes pas les novices à la chambre du commerce, c’est un domaine que nous maîtrisons, c’est notre terrain, nous connaissons les différents défis qui nous attendent ».
De son côté, le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Bernard Goumou a félicité les délégués pour la réussite de cette élection. Il a saisi l’occasion pour faire des recommandations à l’endroit du nouveau bureau : «Premièrement, le travail du président doit se faire dans la collégialité, la transparence, parce qu’il est le dirigeant et le coordinateur d’une équipe. Il se doit être exemplaire et rassembleur pour asseoir son autorité. Deuxièmement, le bureau consulaire national doit exclure de ses pratiques de l’ethnocentrisme, de la politisation, de la gabegie, de la corruption et du manque de patriotisme. Chaque membre du bureau se doit d’être exemplaire et rassembleur. Troisièmement, le président et son bureau doivent être à l’écoute des bureaux consulaires régionaux, préfectoraux et communaux pour la résolution de leurs problèmes et la mise en valeur du potentiel économique de l’intérieur du pays. Quatrièmement, la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat est une chambre puissante par le nombre de ses adhérents, les secteurs économiques de sa compétence et ses attributions. Mais elle ne peut pas tout faire toute seule. Aussi elle doit promouvoir le dialogue avec l’État, les autres chambres consulaires, le patronat et les partenaires au développement pour résoudre les problématiques socioéconomiques citées plus haut » a-t-il souligné.
Dans son discours, il a également fait cas sur : « La hausse des prix des produits de première nécessité et du carburant, l’industrialisation de notre production non minière, la promotion de l’artisanat et la structuration du secteur informel, la labellisation de nos produits locaux, le développement du contenu local, l’amélioration du climat des affaires, l’employabilité des jeunes, l’accès des produits Guinéens aux marchés extérieurs ».
Ibrahima Diallo