À quelques jours de l’ouverture des classes, le collège du district de Koubia, situé dans la commune rurale de Ouassou (préfecture de Dubréka), se trouve dans un état de délabrement avancé, suscitant l’inquiétude des parents d’élèves et des enseignants.

Depuis la construction d’un deuxième bâtiment au sein dudit collège, composé de trois salles de classe, aucune finition n’a été apportée. Les salles ne sont ni crépies ni équipées de portes et de fenêtres. Une situation qui rend les conditions d’enseignement très difficiles dans cet établissement scolaire.
Créé en 2007 avec un seul bâtiment, le collège a vu son effectif augmenter au fil des années. Pour faire face à cette pression, la communauté locale a pris l’initiative de construire un second bâtiment sur fonds propre.
Cependant, depuis son érection, le bâtiment est resté inachevé. Les cours s’y tiennent malgré tout, dans un environnement jugé critique. Absence de fenêtres et de portes, infiltration d’élèves pendant les cours, bruit et insécurité y sont notables.
Les installations de base sont également défaillantes. Le collège ne dispose ni de forage pour l’eau potable, ni de clôture sécurisante, et certaines toilettes sont hors service.

Malgré ce contexte difficile, les enseignants se mobilisent pour assurer un enseignement de qualité. En témoigne le résultat de l’année écoulée, où sur 51 candidats présentés aux examens, 37 ont été admis.
Interrogé par la rédaction de l’AGP, M. Ousmane Soumah, parent d’élèves, exprime son inquiétude en disant : « Effectivement, le collège est dans un état critique. Pourtant, cette école a formé de nombreux cadres depuis sa création. Beaucoup de familles, comme la mienne, n’ont pas les moyens d’inscrire leurs enfants dans les écoles privées. Ce sont les mêmes enseignants qui forment ici. Nous lançons un appel aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour qu’elles viennent en aide à cet établissement et sauvent l’éducation de nos enfants. »
AGP