Nombreux sont les habitants de Bouramayah Ouassou, hommes et femmes, qui se sont mobilisés dans la matinée de ce jeudi, 16 octobre 2025, pour barrer la route principale à Koubia, dans la commune rurale de Ouassou, préfecture de Dubréka.
Cette manifestation fait suite aux coupures répétées d’électricité qui affectent durement le quotidien des populations du district de Bouramayah.
Madame Goundoba Sylla, résidente de Koubia, explique : « J’avais appris qu’une manifestation allait avoir lieu, je me suis rendue sur place pour accompagner les manifestants. En raison des délestages répétés, nos aliments pourrissent dans les congélateurs. C’est avec ces petits commerces que nous survivons au jour le jour. Tout est actuellement à l’arrêt. »
De son côté, Madame Fanta Sylla, également habitante de Koubia, ajoute : « Ce matin, je devais me rendre à Conakry pour acheter des condiments, mais à cause de la manifestation, je n’ai pas pu partir. C’est pourquoi j’ai rejoint les manifestants. Nous souffrons énormément, surtout nous les femmes. Nous demandons au gouvernement de venir en aide à Bouramayah pour résoudre ce problème d’électricité. Sinon, tant qu’il n’y aura pas de courant, nous ne lèverons pas le barrage. »
Nabylaye Camara, un autre manifestant rencontré sur les lieux, dit : « Nous sommes effectivement au carrefour de Koubia pour barrer la route, en raison des coupures d’électricité, des explosions d’ampoules et de l’endommagement de nos appareils. Ce qui est révoltant, c’est que Koubia est situé au carrefour de plusieurs barrages hydroélectriques, mais nous n’avons toujours pas d’électricité. La jeunesse est mobilisée, et tant que le courant ne revient pas, il n’y aura pas de circulation ici. »
La manifestation s’est poursuivie, paralysant la circulation dans la zone, jusqu’à l’arrivée des autorités locales qui promettent le rétablissement du courant électrique dans les heures qui suivent. Toutefois, les habitants de Ouassou attendent des réponses concrètes des autorités locales, sans quoi, ils entendent redescendre dans la rue trois (03) jours plus tard.
AGP