La décision de la Cour Suprême sur le dossier de l’ancien Premier Ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana était attendue ce mardi 10 janvier 2023. La cour a renvoyé ledit dossier au 24 janvier 2023. Selon le juge Mangadouba Sow, la Cour a, pour des raisons de nouvelle composition de la chambre pénale, rabattu le délibéré et renvoyé le dossier au 24 janvier 2023 pour la réouverture des débats.
Les avocats du collectif de la défense ont regretté ce renvoi qui est à sa troisième fois. Pour maitre Dina Sampil avec ces renvois, la Cour à l’intention de prendre plus de temps : « Je suis complètement abattu par le temps que cette affaire a mis. Cela fait plus de deux mois maintenant qu’on attend pour une question de liberté. C’est vraiment difficile à digérer qu’encore une fois, la Cour renvoie ce dossier au 24 janvier 2023. Ce n’est pas une procédure de liberté. La loi prévoit qu’elle soit traitée avec diligence et rapidité ; de sorte que le temps mis nous paraît excessivement long, très long, au point que la décision d’aujourd’hui nous produit un effet d’anesthésie. L’argument donné par la Cour, en lui, tient. Mais bien avant que le fait qui est à la base ne soit arrivé, il y a eu assez de temps, au cours duquel, on pourrait délibérer avant le premier janvier. Parce que l’argument n’est né seulement le 1er janvier. Mais avant ça, on pourrait bien délibérer dans le dossier. Pourquoi ne l’a-t-on fait ? », s’interroge Me Dina Sampil.
Plus loin, maître Sampil accuse des ‘’mains noires’’ qui sont derrière le dossier de leur client : « D’abord, les motifs de l’arrestation n’ont été éclaircis. Que ça traîne comme ça pour des arguments à gauche et à droite, on est renforcés dans la conviction que des mains noires sont derrière, en train de tirer les ficelles, pour tirer en longueur cette procédure qui n’en vaut la peine. Tout ce qui est en train d’être fait sont des méfaits. Ce sont des faits de l’homme. Ce ne sont pas les faits de la loi. Nous allons continuer à défendre la justice, défendre notre client conformément à la Loi et selon les moyens que la loi nous donne », a-t-il promis.
A rappeler que Dr Ibrahima Kassory Fofana et cie sont poursuivis par la Cours de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), pour des faits présumés de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics et enrichissement illicite.
Oumar M’Böh