Le vendredi 14 mars 2025, aux environs de 21h, la localité de Doko a été le théâtre d’un drame qui soulève bien des questions. Une jeune femme de 25 ans, Peter Zwayé, de nationalité nigériane, a été retrouvée morte au Bar Zaly, un établissement où elle travaillait depuis quatre mois. Alertées, les autorités locales, notamment le commissaire central de Doko, ont immédiatement saisi les services médicaux et judiciaires.
Informé de la situation, le Procureur de la République près du Tribunal de Première instance de Siguiri, maître Ibrahima 1 Camara, a ordonné l’ouverture d’une enquête. Selon les premiers éléments recueillis, la victime s’était rendue plus tôt dans l’après-midi au centre de santé de Doko, où elle s’était plainte de difficultés respiratoires, de fièvre, de céphalées et de vertiges. Son état, jugé préoccupant, avait conduit les soignants à poser un diagnostic d’état de choc, avec une tension artérielle mesurée à 8. Quelques heures plus tard, elle s’effondrait dans le bar où elle exerçait.
L’enquête révèle également que Peter Zwayé était arrivée en Guinée par l’intermédiaire d’une compatriote, Angiel Michael, aujourd’hui retournée au Niger. Cette dernière était un de ses rares repères dans son environnement de travail.
Sur instruction du procureur, la dépouille de la jeune femme a été remise à la communauté nigériane vivant à Doko ainsi qu’aux propriétaires du bar pour l’organisation de ses funérailles. L’enquête, menée sous la supervision du commissaire central, se poursuit afin de clarifier les circonstances exactes du décès.
Si les premières constatations médicales évoquent une cause naturelle liée à une maladie chronique, cette disparition relance les questionnements sur les conditions de vie et de travail des jeunes migrantes dans ces établissements.
Djoumè SACKO