À l’occasion de l’adoption à l’unanimité ce jeudi 18 janvier 2024, du projet de loi portant ‘’création de 10 nouvelles communes urbaines et 7 rurales’’, par les conseillers nationaux du CNT, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, monsieur le Mory Condé dont le département est le porteur dudit projet, a annoncé aussi que bientôt la création de nouvelles préfectures pour la région de Conakry.
Visiblement le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation ne compte pas se limiter à la création des nouvelles communes urbaines et rurales. Le ministre Mory Condé a annoncé d’autres projets relatifs à la création de 14 autres nouvelles préfectures dans la région de Conakry.
Selon lui : « Nous allons créer des circonscriptions administratives dans la capitale Conakry. Parce que jusque-là, depuis les indépendances, l’état ne dispose que d’un seul représentant au niveau de la région administrative de Conakry qui est le Gouvernorat. C’est le Gouverneur et son cabinet qui assure la gestion de l’État au niveau régional, au niveau des communes mais aussi au niveau des quartiers. Chose qui fait que parfois les citoyens sont livrés à eux-mêmes. Pour pallier cet état de fait, comme la gestion administrative relève du domaine règlementaire, nous allons soumettre un projet de décret au chef de l’État pour la création de 14 préfectures au niveau de la région de Conakry. Donc, désormais vous aurez un préfet au niveau de chaque commune. Ces nouveaux préfets auront les mêmes attributions que ceux de l’intérieur du pays » a-t-il annoncé.
Il a par ailleurs justifié cette initiative par l’incohérence juridique qui existe entre les services déconcentrés de l’État et les collectivités locales.
A en croire Mory Condé : « Aujourd’hui lorsque les citoyens de Cimenterie, de samataran ou de Lansanaya sont confrontés à un problème d’insécurité, il faut que le gouverneur de Kindia mobilise les forces d’intervention afin d’intervenir. Parce que tout simplement les services de l’État qui doivent intervenir sont placés sous l’autorité des maires, donc il y a une incohérence juridique entre la déconcentration et la décentralisation. Pour pallier cela, le code des collectivités révisé dispose que les communes disposent d’une autonomie administrative et financière. Donc, elles doivent créer les conditions de fonctionnement et l’État aussi doit créer les services techniques déconcentrés. Mais, il se trouve que ces services ne rendent pas compte aux mairies » a-t-il expliqué.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info