Ce mardi 16 mai 2023, s’est tenue à l’hémicycle du Palais du Peuple, une plénière qui a connu la présence des représentants des coalitions de partis politiques et ceux des représentants des acteurs de la société civile. Elle a été présidée par le président du conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma. Objectif, ‘’recueillir’’ les recommandations et sollicitations de ces entités dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution.
Après l’ouverture de la séance, l’honneur a été donné au conseiller Éric Thiam d’expliquer aux invités les démarches et les attentes du CNT qui est selon lui : « dans une démarche de construire une architecture constitutionnelle que tout le peuple de Guinée va accepter, pour des raisons évidentes, d’où l’initiative de ce débat d’orientation constitutionnel. Un espace où toutes les composantes de la nation viendront débattre et donner leurs propositions et contributions afin de permettre d’élaborer une constitution qui nous ressemble et nous rassemble » a-t-il entamé.
Il a aussi rappelé que, « la Guinée a eu cinq (5) constitutions et trois (3) transitions, pourquoi ce recommencement ? s’est-il interrogé. C’est parce que les populations n’ont pas été consultées, et c’est raison pour laquelle le CNT de 2022, a cru devoir comme première action d’aller vers les populations, non pas de leur expliquer mais de les écouter et de recevoir de ces populations, l’expression de leurs opinions sur notre passé, l’expression de leurs perceptions de leurs relations avec la gouvernance… elles ont dit que ce n’est pas la distance qui les éloigne de la gouvernance guinéenne, mais c’est la distance morale, spirituelle, affective qui les a toujours éloigner de la gouvernance de notre pays, et ce qu’elles demandent, c’est le rapprochement de l’Etat du citoyen, d’être écoutées… nous avons un devoir, c’est celui de faire une Constitution et des lois qui doivent prévenir des blocages insolubles. Donc, nous devons tout faire pour que notre marche vers le développement, vers l’émergence ne soit en aucune manière bloquée, par l’existence d’une loi, par l’existence ou la juxtaposition d’institutions dont le résultat est de prendre l’état en otage ; et la base de cela c’est le contenu de notre constitution. Et quel doit être le contenu de cette constitution ? c’est la réponse à nos propres questions, c’est la réaction à nos propres préoccupations, c’est l’explosion de nos propres besoins que doit contenir notre constitution. Donc, posons nos questions, répondons à ces questions, formulons les réponses à ces questions en termes législatifs et nous aurons une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble » a-t-il souligné.
Il a été suivi par les portes paroles des coalitions des partis politiques, qui ont fait des propositions. C’est le cas de Dr Ousmane Doré, président de la Coalition pour le Progrès et la Démocratie. Ce dernier a demandé à ce que les principaux cardinaux d’une Constitution doivent être respectés. Aussi, de s’interroger et de répondre sur quel type de Démocratie pour la République de Guinée ? quel régime politique pour notre pays ? quels types d’institutions ?
Ecoutez ci-dessous la proposition de Dr Ousmane Doré
Oumar M’Böh