Des cas de violences, et des criminalités récurrentes deviennent de plus en plus récurrents en Guinée. Des dysfonctionnements des relations entre les services de sécurité et les responsables locaux sont aussi constatés. Face à ces situations préoccupations, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Mafanco, en compagnie des membres de son Parquet a rencontré les responsables des quartiers. Le but était d’échanger sur les causes de ces cas.
Selon le Procureur Kanfory Ibrahima Camara : « dans toutes les sociétés, dans toutes les traditions, l’âme humaine est protégée, et il y a des conditions s’il faut ôter la vie, mais pas de façon banale, pas dans la barbarie, pas dans la sauvagerie. Même aujourd’hui à 3h du matin, on m’a appelé qu’un jeune a poignardé son père et qui en est mort, à Matam centre. Ces crimes-là, ces violences-là, sont commises dans les familles et les familles se trouvent dans les quartiers » a-t-il souligné.
Après avoir dénoncé la banalisation des actes de torture et de meurtres, le Procureur a mis en lumière des causes de ces actes. « Premièrement, il y a la recrudescence du banditisme et de la délinquance. Nous vivons tous dans les quartiers, la consommation exagérée des stupéfiants, donc, cette cause là nous intéresse », ajoute-t-il.
Pour le Procureur, la responsabilité de ces violences incombe aussi bien aux services de sécurité, qu’aux familles, aux chefs de quartiers et à tous les citoyens. Cet avis du procureur, est partagé par le chef de quartier de Sangoyah marché, Mohamed Maciré Camara. Ce dernier a d’ailleurs fait des recommandations. « Il faut qu’on fasse une grande sensibilisation au niveau de la base. Il faut impliquer les autorités religieuses, la jeunesse mais aussi au niveau des autorités de la police et de la gendarmerie. Aussi, mettre en priorité les chefs de quartiers que nous sommes. Parce que, dès qu’on constate ces situations-là, ils doivent être disponibles », a-t-il souhaité.
Avant de clore la réunion, le procureur Kanfori Ibrahima Camara a rappelé à la vigilance et à la collaboration étroite entre les chefs de quartiers, les autorités sectorielles et les forces de l’ordre.
Oumar M’Böh