Ce mardi 26 mars 2024, l’ex Président de l’Assemblée nationale de Guinée, honorable Amadou Damaro Camara a fait une sortie exceptionnelle devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF). Cette déclaration est relative à la durée de sa détention à la maison centrale, mais surtout son état de santé qui selon lui se degrade du jour le jour, et que s’il n’obtient pas une liberté provisoire sous contrôle judiciaire, il risque de perdre son pied.
Lisez ce qu’il a dit au président de cette cour !!!!
« Monsieur le président dans exactement 15 jours j’aurai 72 ans, MashAllah. Trois semaines plus tard j’aurais 2 ans de prison. Depuis 15 mois, je suis malade et hospitalisé. Ce petit appareil-là [il montre l’appareil], je suis obligé de le mettre sur mon pied au moins chaque trois heures pour ne pas prendre le risque de me blesser parce que je ne sens plus rien. J’avoue que ça allait mieux depuis décembre 2022, mais depuis deux semaines ça a repris de manière inquiétante. Les médecins me disent, que si je continue de me stresser, cette neuropathie périphérique, je risque de perdre mes orteils ou mieux. Je peux des fois marcher. Là où je suis, vous pouvez me planter sans risque un couteau, je ne sentirais rien. Si ça continue ça va se gangrener. L’intérieur même est devenu noir. Ensuite, on me dit ne te stresse pas, ne te stresse pas, sinon vous avez un risque d’AVC. Mais je suis hospitalisé à la traumatologie, là où on envoie les grands accidentés. Chaque fois, il y a des décès et même en pleine nuit. Quand je me réveille, je ne peux plus me rendormir. J’ai fait 5 fois la demande et 5 fois on m’a accordé la liberté provisoire. Je crois que monsieur le président, je me suis soumis à cette justice avec bonne foi depuis juillet on est sur ce procès me concernant, je voudrais solliciter très humblement sachant qu’aucun de vous ne voudrait me voir mutilé apparemment on est loin encore de la fin du procès, qu’il plaise à la Cour d’accepter de m’accorder une liberté provisoire sous contrôle judiciaire pour que ce changement de milieu me mette hors risque de perdre mon pied. Je crois que je ne représente pas une menace ni pour la société ni pour l’Etat (…) je supplie humainement le procureur de ne pas s’opposer à ça » a déclaré l’ancien président du parlement guinéen, honorable Amadou Damaro Camara.
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