L’ancien ministre de la Défense nationale et des affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané et cie sont poursuivis des faits présumés d’ « enrichissement, détournement d’argent et blanchiment d’argent ». Et lundi dernier Dr Mohamed Diané était devant la barre. Contrairement au premier jour de sa comparution où il avait nié en bloc ces accusations, il a préféré observé le silence devant les juges de la CRIEF, car ses avocats ont annoncé leur retrait du procès.
Joint au téléphone ce mardi 28 mars 2023 par notre rédaction, Maître Sidiki Bérété un des avocats de Dr Mohamed Dianè a donné les raisons de leur décision.
Selon lui : « C’est pour exiger que ses droits soient respectés, que le procès équitable soit de mise, que tout le monde respecte la loi. Mais eux même ils bafouent la loi. Sinon comment un juge de premier degré peut remplacer la Cour Suprême. L’ordonnance de Dianè ne fixe aucun montant. Donc, on ne connaît pas le montant que l’on reproche à Dr Dianè. On dit de saisir les immeubles concernant les Dianè, on peut mettre le nom d’un Diallo, on peut mettre le nom d’un Keïta mais pourquoi, tout simplement parce que vous êtes Dianè. Ce sont des choses qui sont extrêmement grave, ça n’arrange pas une transition, c’est pour créer de la frustration. Que tout le monde respecte la loi et la dignité des autres, nous sommes tous des guinéens » explique-t-il .
L’homme en robe noire poursuit en disant ceci : « Quelle est l’importance à un procès ou tu sais à l’avant que tu seras condamné ? Quelle est l’importance d’un procès ou l’intendant colonel Condé qui est actuel intendant encore de l’actuel ministre de la Défense qui détient le chéquier du ministère en charge de la Défense, on a tout fait mais il n’a jamais été convoqué ni interrogé. Quelle est l’importance d’un procès ou vous avez bénéficié de la liberté au mépris de l’article 312.5. On dit l’arrêt de la chambre de contrôle confirmant une demande de liberté n’est pas susceptible de recours mais malgré tout, le Procureur très spécial a fait le pourvoi au mépris de la loi, on est toujours en prison. Quand le juge dit que quel que soit la décision de la Cours Suprême que cela ne retire en rien au caractère de l’infraction, ça veut dire que le juge connaît déjà que c’est une infraction, il a affiché son opinion. Et quand on dit que l’on va le commettre un avocat d’office mais en matière criminelle la présence de l’avocat est obligatoire. Tout citoyen guinéen a le droit de dire que je veux être assisté par mon avocat de choix » a indiqué maître Sidiki Bérété.
L’avocat termine son propos en disant que ‘’rien ne pourra les ébranler’’.
Propos recueillis par Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info