Fortement affectées par la grippe aviaire, les PMEs spécialisées dans l’aviculture se relancent à travers un concours de présentation de plans d’affaires financé par la Banque Mondiale (BM). Cette approche de financement à coût partagé affiche ses premiers effets à Coyah. Nos confreres de la RTG ont fait une immersion le 09 juillet 2023 dans la ferme d’un jeune agriculteur passionné dans la localité.
À la périphérie de la préfecture de Coyah pour éviter la grippe aviaire l’agriculteur Mamadou Pathé BALDE multiplie les actions correctives des insuffisances du passé. Après une période très difficile. Cette entreprise renaît de ses cendres. Affecté par des formations à l’étranger ce jeune aviculteur est prêt à bravé toutes épreuves pour servir sa passion.
Mamadou Pathé BALDE interrogé a déclaré ceci : “J’ai grandi dans la ferme, j’évolue dans ce domaine depuis plus de 20 ans maintenant, j’évoluais avec d’autres entreprises mais il y a 10 ans de cela je me suis mis à mon propre compte pour pouvoir aider le pays à avoir des sources de protéines et de booster l’économie du pays. »
Dans cette ferme grâce à un contrôle permanent pour maîtriser l’environnement et prévenir les risques d’épidémies, les poules sont dans des conditions optimales de production. Cette relance des activités après la grippe aviaire a séduit l’équipe de la mission de supervision de la Banque Mondiale.
Mariama Altine MAHAMANE Agro économiste à la Banque Mondiale s’est exprimé en ces termes: » Nous sommes heureux de voir que le projet à continuer à la réponse post grippe aviaire. Les ménages ont vraiment perdu leur capital productif et le projet est venu à point nommé pour pouvoir les aider à se relever et continuer. Parce qu’il y a déjà un problème d’outils, de gestion des risques agricoles notamment le manque d’assurance agricole et les mécanismes de financement à coût partagé qui viennent avec des subventions permettent à ces bénéficiaires d’être plus efficients dans leur activité. » A souligné Mariama Altine.
Infection virale contagieuse, la grippe aviaire avait dessiné ces fermes, ici avec l’abattage sanitaire plus de 3 000 poules ont été incinérées. Aujourd’hui cette relance a été facilitée grâce au concours plans d’affaires de 104 projets ce sont distingués pour une première enveloppe de 16 000 000 000 de francs guinéens. Dans ce montant, Mamadou Pathé BALDE a bénéficié de près de 300 000 000, une enveloppe qui a contribué à améliorer le chiffre d’affaires de ce jeune fermier.
Selon lui : »Cette phase on a eu une mauvaise expérience là dessus mais heureusement avec le financement des bailleurs de fonds et les accompagnements, tel que les subventions de PDAIG ça nous a permis de surpasser et de pouvoir relancer les activités. PDAIG m’a apporté 60% de financement sur un projet de 50 000 dollars donc j’ai reçu 30 000 dollars. »
Porté par le PDAIG Projet de Développement Agricole Intégré de Guinée, ce coût de pousse financier a oxygéné les activités de production du riz, du maïs et de la pomme de terre autre filière prioritaire. L’aviculture fortement affecté quelques endroits par l’épidémie de grippe aviaire.
Mariama Altine MAHAMANE Agro économiste Banque Mondiale a déclaré : » Nous avons eu à faire beaucoup en terme d’amélioration de la production donc il y ‘a une augmentation des rendements autour de 30% sur le riz et le maïs. Concernant le volume commercialisable au niveau des producteurs a augmenté de plus de 40% . Plus de 150 000 bénéficiaires ont été atteints par ce projet. Il y’a eu beaucoup d’acquis. Au cour de cette mission nous sommes entrain de discuter avec le gouvernement sur la pérennisation des acquis. »
D’une enveloppe de 40 000 000 de dollars en 5 ans d’activités , le Projet de Développement Agricole Intégré de Guinée à participer pleinement aux efforts mise à offrir aux producteurs de moins de résilience pour pérenniser des filières de sécurité alimentaire porteuse de croissance.
Mamoudou DAMAN