À ce jour, rares sont les études qui permettent de déterminer quels sont les symptômes les plus courants du Covid long ou leur durée.
Avec 2.5 millions de victimes et 115.7 millions de cas de contamination confirmés dans le monde depuis maintenant plus d’un an, la Covid-19 s’est macabrement installée dans notre quotidien, mettant à nu les maux dont souffre l’humanité en ce début de XXIème siècle.
Les bilans de la maladie, qui font état d’une aggravation préoccupante, la rapidité de sa progression et les mutations du virus occupent la communauté scientifique. D’aucuns affirment même que cela se fait au détriment d’autres maladies plus mortifères. Le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la recherche sur le cancer, a par exemple rapporté, le 15 décembre dernier, que quelque 19,3 millions de nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués dans le monde en 2020 et 10 millions de décès des suites de cette maladie ont été enregistrés.
Il faut dire que si le cancer est une des plus graves maladies dont l’homme est victime de nos jours, il ne met pas en danger l’entièreté de l’humanité, non seulement sur le plan sanitaire, mais surtout sur le plan économique.
Dans sa dernière édition semestrielle des Perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale indique que « le choc massif et brutal produit par la pandémie de coronavirus (Covid-19) et par les mesures d’arrêt de l’activité prises pour l’enrayer plonge l’économie mondiale dans une grave récession ». Selon les prévisions de la Banque mondiale, « le PIB mondial diminuera de 5,2 % cette année, ce qui représente la plus forte récession planétaire depuis la Seconde Guerre mondiale ».
La Banque mondiale a prévu plusieurs scénarios relatifs à la crise économique liée à la pandémie. Le premier, optimiste, table sur « un reflux de la pandémie permettant la levée des restrictions nationales d’ici le milieu de l’année, sur un amenuisement de ses répercussions négatives dans le monde dans la deuxième moitié de l’année, ainsi que sur un rétablissement rapide des marchés financiers » et prévoit en conséquence « un rebond mondial à 4,2 % en 2021, avec un taux de croissance de 3,9 % dans les économies avancées et de 4,6 % dans les économies de marché émergentes et en développement ».
Ces estimations sont toutefois tempérées, la Banque mondiale ajoutant dans son rapport que « les perspectives sont très incertaines, et dominées par des risques de détérioration, avec notamment l’hypothèse d’une pandémie plus longue qu’anticipé. (…) Selon un scénario plus pessimiste, l’économie pourrait chuter de 8 % au niveau mondial cette année, et de près de 5 % dans les économies émergentes et en développement, tandis que la reprise mondiale se limiterait à juste un peu plus de 1 % en 2021 ».
A ces risques de détérioration, évoqués par la Banque mondiale, s’ajoute le problème des inégalités Nord-Sud en termes d’approvisionnement en vaccins, relevé en ces termes par le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres : “Il existe une disparité injuste dans l’administration des vaccins contre le virus. Dix pays seulement accaparent 75% de tous les vaccins anti-Covid-19, tandis que plus de 130 pays n’ont pas reçu une seule dose”.
Guterres a ainsi rappelé que “le coronavirus poursuit sa propagation sans pitié dans le monde entier (…) et l’égalité d’accès aux vaccins est la plus grande épreuve morale de la communauté internationale”.
Mais si le salut des économies du monde est tributaire d’un reflux de la pandémie, tel qu’indiqué par la Banque mondiale, le rapport de l’institution internationale souligne que « l’hypothèse d’une pandémie plus longue qu’anticipé » pourrait mener à une détérioration de la situation économique à l’échelle internationale.
Avec Anadolu