Les femmes vendeuses du marché Cosa, dans la Commune de Ratoma ont organisé un sit-in ce lundi 3 mars 2025 dans un espace situé dans ledit marché. Elles expriment leurs mécontentement face à une information relative à ‘’la démolition de leur marché par un opérateur qui aurait obtenu un bail emphytéotique d’une partie de ce marché’’. C’est dans ce cadre que les femmes se sont mobilisées pour demander aux autorités compétentes d’intervenir et leurs aidé pour la construction d’un grand hangar.
Parmi elles, se trouvait Mariam Bah Jugunzore.
Elle s’est exprimé en ces termes : « Il n’y a que des pauvres dames dans ce marché, et beaucoup de ces dames ont perdu leurs maris, tandis que d’autres ont des maris qui ne travaillent pas. Donc, nous venons ici pour nous débrouiller afin d’avoir notre dépense pour nourrir nos enfants dignement. Maintenant, ils sont venus en pleine nuit pour mettre des croix sur nos boutiques et magasins et nous demander de sortir. Donc, quand nous avons informé les autorités guinéennes les plus hautes autorités du pays que des gens étaient venues coucher nos boutiques et magasins, elles ont dit qu’elles n’étaient pas au courant de cela. Aujourd’hui, nous sommes sorties pour interpeller le Président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya, en personne, pour lui dire que ce marché n’est pas pour l’État. Nous le soutenons et nous ne voulons pas que des gens dans l’ombre viennent nous déguerpir ici. C’est ici que nous gagnons notre vie. Et nous voulons la paix dans ce marché » a-t-elle exprimé.
De renchérir, Nénè Gallet Bah une autre vendeuse au sein du marché Cosa depuis 30 ans a déclaré : « cela fait 30 ans depuis que j’ai commencé à vendre ici. J’ai vendue ici jusqu’à ce que, je suis rattrapée par la maladie. Aujourd’hui, moi personnellement je ne peux pas marcher ni parler assez. Je parle aujourd’hui, c’est parce que je suis très inquiète. On nous demande de quitter dans ce marché où nous cherchons nos dépenses pour nourrir nos familles, pour nous soigner. Aujourd’hui, mon mari ne vit plus et c’est moi qui me charge de la nourriture et la scolarité de mes enfants. Je ne souhaite pas aller faire de la mendicité dans la rue. Donc, je demande au président Général Mamadi Doumbouya de nous aider afin qu’on laisse notre marché parce que c’est ici que nous avons tous notre vie » a-t-elle exprimé.
Damba Morylaye, pour www.lavoixdupeuple.info