L’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC-PBG), a décidé de lutter efficacement contre les mauvaises pratiques afin de permettre à l’Administration publique, d’être assainie et de faire face aux besoins des populations à travers la mobilisation de fonds et de les orienter vers les secteurs de l’éducation, la santé, d’infrastructures routières. C’est dans ce cadre qu’un numéro vert ‘’le 155’’ a été mis à la disposition des citoyens, qui désormais peuvent appeler et informer cette agence sur des formes de corruption notamment des : « pots-de-vin ; l’extorsion ; la fraude ; la collusion ; l’abus de pouvoir ; le favoritisme ; le népotisme et le patronage ». Car selon cette agence dirigée par une nouvelle équipe d’éminents cadres, : « la corruption selon l’art 3 de la Loi Anti Corruption, est ‘’le résultat des moyens utilisés et des actions tendant à détourner quelqu’un de ses devoirs pour le déterminer à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte de sa fonction, moyennant un avantage indu ou un enrichissement illicite. Elle est aussi l’utilisation des pouvoirs que confère une charge publique pour en tirer des avantages personnels. Elle est caractérisée par les agissements soit du corrompu, soit du corrupteur, soit des deux. La tentative de corruption est punissable », ont-ils rappelé.
Le slogan de l’ANLC-PBG est : « Ensemble, luttons contre la corruption », une manière d’impliquer tout le monde dans cette lutte pendant cette période de refondation, de rectification institutionnelle, du redressement. Car, la lutte contre la corruption constitue un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté, notamment dans les pays pauvres où la corruption est un obstacle majeur au développement économique et social.
Selon une étude menée par des spécialistes en la matière : « la corruption altère les priorités des pouvoirs publics. À titre d’exemple, parmi les pays à faible revenu, la proportion du budget consacré à l’éducation et à la santé est inférieure d’un tiers dans les pays plus corrompus. Elle entrave aussi l’efficacité des dépenses sociales. Dans les pays plus corrompus, les notes des élèves aux examens sont moins bonnes. La corruption est également un fléau dans les entreprises publiques, notamment les sociétés pétrolières et les sociétés d’électricité et d’eau de certains pays. Notre analyse indique que ces entreprises sont moins efficientes dans les pays où le niveau de corruption est élevé » ont-ils souligné.
Parlant des solutions pour mener à bien cette lutte par les pays ils disent que : « La lutte contre la corruption exige de la persévérance sur plusieurs fronts mais procure des avantages inestimables. Elle commence par une volonté politique, un renforcement permanent des institutions pour promouvoir l’intégrité et la responsabilité, ainsi qu’une coopération mondiale ».
Oumar M’Böh