Dans la pratique, le pouvoir peut DEFORMER ou QUALIFIER son détenteur. Tout dépend de ses capacités à ne pas s’affoler par les privilèges ou les « TRUCS du POUVOIR » selon un ex président américain.
Dans l’histoire plus de 80% des détenteurs du POUVOIR ont été déformé au point de se surévaluer et penser être des demi-Dieux.
Il n’y a que 20% des détenteurs du POUVOIR qui réussissent à garder la tête sur les épaules.
En général, les détenteurs du pouvoir baignent dans une cécité artificielle créée par un entourage très opportuniste dont la majorité puisée parmi les tout nouveaux amis ou AMIS DE LA CIRCONSTANCE.
Pour garder son équilibre les détenteurs de pouvoir doivent absolument avoir un tableau de bord qui identifie dans l’entourage 1- Les anciens amis et collaborateurs avant le pouvoir; 2- Les nouveaux amis venus à l’occasion de l’avènement du pouvoir et 3- Les collaborateurs techniques et stratégiques dont l’apport est indispensable à l’exercice correcte du pouvoir. Ce dernier groupe d’amis peut comprendre une proportion plus ou moins majoritaire de chacun des 2 premiers groupes.
De toute évidence et dans les pratiques normatives, le chef intelligents doit prévoir dans son tableau de bord une grille de notation pour déterminer le poids des décisions à prendre.
Dans tout ce tourbillon, le chef intelligents doit se créer un groupe critique capable de freiner ses velléités naturelles d’abus de pouvoir.
Il faut le chef en exercice ait la capacité de consulter souvent ses anciens amis qui ne se gênent pas de lui dire la vérité.
Plus il perd les ficelles de ces anciens plus le pouvoir normatif l’échappe.
Généralement, les chefs invoquent le manque de temps pour échanger avec les anciens amis et, ils ne se rappellent que quand tout est foutu.
Certains chefs pensent qu’il s’agit juste de faire des petits cadeaux ou même de donner de petits postes mais pas le temps d’échanger sur les faiblesses du pouvoir.
De façon très anatomique, l’exercice du pouvoir met en exergue 2 réalités :
1-Dans le feu de l’exercice du pouvoir, le détenteur développe involontairement une maladie psycho sociologique. C’est une sorte de cécité intellectuelle qui l’empêche de voir, de réfléchir et d’agir selon la réalité des faits. Dans la plus part des cas, il n’a tendance à voir que ce que son entourage colmate et l’amène à voir et, son jugement et les actes qu’il pose ne résultent que de cet état de fait.
2- Curieusement, le titulaire du pouvoir guérit automatiquement de cette pathologie mentale dès lors qu’il perd le pouvoir. Soudain, le pauvre désespéré, commence à tout voir, réfléchir et agir à la normale. Pire, il voit régulièrement défiler devant son esprit, toutes les chaînes de fautes commises et les démarches et attitudes qu’il aurait dû adopter.
C’est généralement ce chagrin qui tue la plus part des anciens chefs.
C’est pourquoi dans l’exercice du plein pouvoir, ceux qui te critiques sévèrement et sans concession sont plus utiles que ceux qui te lancent indéfiniment de fleurs de gloire.
Et c’est pourquoi nous disons comme pour reprendre son éminence ROBERT SARAH à AST: »LE POUVOIR DÉFORME L’HOMME »
MAIS, J’AJOUTE QUE LE POUVOIR QUEL QU’IL SOIT NE DEFORME QUE CEUX QUI NE CONNAISSENT PAS L’ANATOMIE DE L’EXERCICE DU POUVOIR✓
Alors comprenons pourquoi le président du CNRD demande à la RTG de critiquer et de privilégier les émissions de critiques constructives.
Que ceux qui m’accablent pour mon émission d’hier sur le Développement a kolomatin RTG se réservent car je ne crains rien !
Par Aimé Stéphane Mansaré