Une Table ronde sur les changements climatiques a été tenue ce mercredi 11 septembre 2024, à Conakry dans la capitale guinéenne. C’est une initiative de Terra Africa financé par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et mis en exécution par Canal France International médias. Objectif, favoriser l’appropriation des enjeux du changement climatique par les médias afin qu’ils participent au développement d’une citoyenneté environnementale individuelle et collective. La rencontre a réuni des chercheurs et spécialistes des questions de genre face au changement climatique.
Le constat est qu’aujourd’hui le monde vit de plein fouet les conséquences néfastes des changements climatiques causés par les gaz à effet de serre. Des inondations par ci, des vents violents par là avec des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables. Pour inverser cette tendance, les acteurs doivent être informés et sensibilisés sur cette problématique, d’où la tenue de cette table ronde qui a connu la participation des acteurs étatiques, ceux de la société civile et des hommes de médias.
L’un des facilitateurs du projet terra africa Mègnon Didier BEBADA a déclaré ceci : « Aujourd’hui on sait très bien que la question de l’information est cruciale parce qu’il y a aussi des informations en matière de climat. L’objectif général c’est surtout donner la possibilité à certaines formes particulières du journalisme, de montrer en quoi il peut être utile à la cause climatique dans la mobilisation générale contre les effets du changement climatique, pour que ça change, il faut que tout le monde soit mobilisé » a-t-il souligné.
Pendant une journée, des architectes, géomètres et spécialistes des changements climatiques ont discuté de ce sujet d’actualité en Guinée à travers des panels, lors desquels ils ont partagé leurs expériences et proposés des pistes de solutions devant aboutir à l’atténuation des productions des gaz à effet de serre.
Des panelistes comme David Sandouno, géomètre, Wessou Kourouma ingénieur et Hadja Kadiatou Ndiaye, ancienne ministre de l’Environnement, lancent une invite aux autorités de la transition. David souhaite que ‘’les services étatiques soient décentralisés les services étatiques, et également impliquer les professionnels à la base. Les ordres des ingénieurs, des architectes, des géomètres experts dans la planification des différents projets concernant les ouvrages’’. Wessou Kourouma quant à lui, affirmé qu’étant donné que ‘’les différents schémas sont caducs, nous devons à ce que ces schémas là soient réactualisés, pour qu’on puisse justement définir toutes ces zones d’inondations. Nous demandons donc la concertation avec les services de l’État, qu’on nous mette autour de la table, que nous menions des réflexions, qu’on apporte les expertises dans l’élaboration de ces outils’’ a-t-il sollicité.
L’ancienne ministre quant à elle, Hadja Kadiatou Ndiaye est très claire. Selon elle : « Tous les pays doivent prendre cette question au sérieux. Les pays qui se préparent pour réduire les conséquences sont ces pays qui seront sauvés par rapport aux pays qui s’intéressent moins » a-t-elle tranché.
La rencontre a été clôturé par la remise du prix de la meilleure production médiatique en Guinée. Et c’est Nantady Camara du site internet planète-environnement qui a remporté ce prix devant ses confrères des sites universciences et radio-environnement. Elle a bénéficié d’une enveloppe de 2 000 euros. Quant au récipiendaire du second prix, il a bénéficié de 1 200 euros et 800 euros pour le 3ème. La lauréate Nandady Camara.
‘’Permettez-moi de remercier tout d’abord C média et le projet Terre Africa. Merci à tous mes collaborateurs, merci à mon Chef, merci à planète Environnement’’.
A rappeler que pendant 2 ans, une dizaine de journalistes guinéens a bénéficié d’une série de formation à travers le projet CFImedias sur le traitement des sujets en lien avec le changement climatique.
Oumar M’Böh