Aide et action a procédé ce jeudi 17 octobre 2024 à Conakry au lancement officiel du projet de Renforcement de l’Engagement Citoyen pour le civisme Fiscal et l’Amélioration de la Transparence budgétaire (RECIFAT). Cette rencontre a regroupé à l’hôtel Noom des acteurs de l’enseignement supérieur, de la société civile, des médias, ainsi que des représentants des collectivités locales.
Ce projet va contribuer à l’amélioration de la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales de l’État et des collectivités par la culture de la transparence budgétaire et du civisme fiscal.
Dans son discours, le directeur pays d’Aide et action, Thierno Mamadou Ciré BARRY, a d’abord rappelé que le RECIFAT, s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la mobilisation des ressources intérieures et aux corps de contrôle (AMRIC), et mis en œuvre par expertise France sur financement conjoint de l’Union Européenne et de l’Agence française de développement (AFD).
Selon lui, le projet RECIFAT est porté par aide et action, qui devient ‘’action éducation’’ en partenariat avec deux organisations locales, à savoir : « Actions des Femmes Volontaires pour le Développement Durable (AFVDD) et HERE-Guinée ». Et que c’est : « Dans le vaste chantier du programme AMRIC, le projet RECIFAT cherche d’une part, à renforcer la capacité de la société civile comme partenaire de l’État dans l’élaboration, l’exécution et le suivi des politiques publiques. Et, d’autre part, cherche à promouvoir le civisme fiscal et l’exercice du suivi citoyen de l’action publique tant au niveau national qu’à celui des collectivités locales » a-t-il indiqué.
Pour lui, la mobilisation des ressources internes constitue un enjeu capital pour tous les pays du monde afin de répondre aux aspirations de développement socio-économique de leurs populations. Et qu’« En Guinée, les recettes fiscales représentent environ 90% des ressources selon la loi rectificative 2024. Ceci correspond à un taux de pression en pourcentage du PIB à 11,5%, à un tel niveau de pression fiscale, la Guinée figure parmi les pays de la sous-région qui doivent encore améliorer leurs efforts fiscaux. Dans cette perspective, la prédominance du secteur informel qui représente 45% du PIB et qui emploie 80% dans le pays, et l’incivisme fiscal constituent des facteurs défavorables », ajoute-t-il.
Il a enfin indiqué qu’il est important de construire un socle de confiance solide entre d’une part, les contribuables et les pouvoirs publics et d’autre part, les acteurs de la chaîne de mobilisation des ressources et ceux de la chaîne de dépense publique.
Prenant la parole, le chef de projet adjoint d’Expertise France en Guinée, Amadou DIALLO, a dit que le Projet RECIFAT est une composante du programme AMRIC qui couvre la période du mois d’avril 2023 à mars 2027. « Il a pour objectif, de permettre à l’État et aux collectivités locales pilotes de disposer de ressources fortes croissances afin de mener à bien leurs activités au bénéfice des populations » a-t-il précisé. Pour sa part, le représentant du directeur général des collectivités locales, au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, Abdoulaye DOUMBOUYA a rassuré en disant que : « Notre ministère fonde un grand espoir pour la réalisation de ce projet. Mon directeur a tenu à dire à tous les participants que l’appui du ministère de l’administration du territoire à travers la direction générale des collectivités locales ne fera pas défaut »
Après ces différentes interventions, Cheick Mohamed TOURE, le Chef du projet a présenté les objectifs du projet qui sont : Objectif général « Contribuer à l’amélioration de la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales de l’État et des collectivités par la culture de la transparence budgétaire et du civisme fiscal » et deux objectifs spécifiques i)- Renforcer les capacités de la société civile (OSC, médias, étudiants) à exercer son rôle d’actrice indépendante dans la formulation, le suivi et l’évaluation des budgets de l’État et des collectivités » et ii) Développer la culture de la transparence dans la gestion des ressources et le civisme fiscal pour un accroissement des recettes ». IL a ensuite présenté les résultats attendus, les principales activités, le cadre logique et la planification des activités. Des débats fructueux s’en sont suivis assortis de recommandations pour la réussite du projet.
Il faut noter que cette rencontre a regroupé des acteurs de l’éducation, de la société civile, des médias, ainsi que des représentants des collectivités locales.
Abou Camara pour www.lavoixdupeuple.info