L’atelier de renforcement des capacités des membres du Bureau exécutif de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée a pris fin ce mardi 19 avril 2022 à Conakry. Initié par les nouvelles autorités qui viennent d’être élus à la tête de cette chambre après 19 ans, la formation a duré quatre (4) jours. Elle a porté essentiellement sur la procédure d’une chambre de commerce, sa composition, son mode de fonctionnement ou encore sur les stratégies modernes de Management dans un contexte où la concurrence impose l’optimisation de tous les outils de gestion.
C’est le Ministre guinéen du commerce, de l’industrie des petites et moyennes entreprises, Dr Bernard Gomou qui a présidé la cérémonie de clôture en présence de la crème des opérateurs économiques du pays dans divers secteurs d’activités (Industrie, banque, agriculture…).
Le ministre a exprimé toute sa satisfaction avant d’inviter les bénéficiaires à démultiplier les connaissances acquises durant cette période aux autres membres : « Après 18 ans, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée n’existait pas. Donc, c’est sous le leadership et l’impulsion de la volonté politique du président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya qui a assigné à mon département de mettre comme action prioritaire, la mise en place la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée ; chose qui est faite, elle est maintenant opérationnelle, mais nous avons jugé nécessaire de renforcer les capacités des élus consulaires de cette chambre afin qu’ils jouent pleinement leur rôle. La chambre de commerce a plusieurs rôles notamment celui relatif à la défense des intérêts de leurs adhérents, mais la chambre de commerce est un cadre de dialogue et de concertation entre l’État et les opérateurs économiques. Donc, il faudrait qu’ils soient outillés pour pouvoir discuter avec le gouvernement, mais aussi transmettre les priorités du gouvernement aux opérateurs économiques et cela passe nécessairement par le renforcement de leurs capacités. Je sors satisfait de ces quatre jours d’échanges et nous allons continuellement renforcer les capacités de nos délégués consulaires et nous allons également faire des déplacements pour aller vers d’autres pays où existent des chambres consulaires et de l’industrie pour pouvoir renforcer notre chambre » a-t-il promis.
Le premier vice président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée, Éric Benjamin colle a dit que l’organisation de cet atelier leur permettra de faire un plan d’actions pour leur mandature : « les échanges d’expériences apportent toujours du nouveau de part et d’autre, le monde évolue et nos différentes institutions n’évoluent pas au même rythme. Donc, nous avons échangé sur l’évolution du monde et nous essayons d’adapter nos politiques et procédures. Et aujourd’hui, le problème de l’employabilité des jeunes est une préoccupation majeure de nos gouvernants, le problème de l’entreprenariat féminin l’est autant ; de l’autre côté il y a la lutte contre la cherté de vie. Donc, c’est le moment pour nous de regarder dans quelle direction nos différentes chambres consulaires peuvent orienter les activités des opérateurs privés pour nous permettre d’être au diapason de l’évolution du monde » a-t-il dit.
Amath Benoit GAYE conseiller du président de la Chambre d’Industrie et d’Agriculture de Dakar, chef de mission qui a assuré la facilitation aux participants guinéens a dit que : « ces quatre jours d’échanges nous ont permis d’aborder les questions de procédures liées au fonctionnement des chambres de commerces consulaires. Nous nous sommes rendus compte qu’il y’a assez de similitudes entre nos deux institutions. Les participants ont fait preuve de présence massive, d’assiduité et de participer activement aux travaux. Ils sont désormais mieux armés pour élaborer leur plan d’actions quinquennal » a-t-il souligné.
La Guinée importe 80% des biens qu’elle consomme, il est question d’inverser cette tendance, renverser ce paradigme. Car, quand l’essentiel des biens est importé, le pays devient le tributaire de l’étranger, c’est le cas du blé qui n’est plus importé à cause de la guerre en Ukraine. D’où l’invitation du président de la chambre nationale d’agriculture, Mamadou Bobo Diallo dit ‘’Bobo Denke’’. Ce dernier s’est réjoui de cette nouvelle orientation que s’est fixée la chambre de commerce : « j’ai toujours dit que l’avenir de la Guinée c’est l’Agriculture. C’est la seule activité pérenne qui peut nous sauver. Donc, c’est avec joie que je vois tout ce monde (opérateurs économiques, cadres…), déterminé à faire de l’agriculture ici en Guinée où nous avons des cours d’eau et des terres fertiles. Je leur souhaite la bienvenue, nous sommes prêts à les accompagner à travers nos expériences de terrain, cela peut être en conseils, en intrants et en orientation pour la réussite » a-t-il rassuré.
Au démarrage dudit atelier, le président de la chambre du commerce de Guinée, Elhadj Mamadou Baldé avait rendu un hommage aux nouvelles autorités du pays à leur tête, le colonel Mamadi Doumbouya : « qui ont mis tout en œuvre pour enfin mettre en place une chambre consulaire national du commerce, d’industrie et d’artisanat après plus de 20 ans de silence. Car, l’importance d’une chambre de commerce dans un pays n’est plus à démontrer. Car, non seulement cette institution a pour but de défendre les intérêts de ses membres mais elle constitue également le relai indispensable auprès des agents économiques pour la continuité des affaires dans la préservation du pouvoir d’achat des populations. Elle assure la collecte, l’organisation et la diffusion des informations économiques et professionnelles ; la promotion de l’entreprenariat ; la formulation des propositions à l’intention des pouvoirs publics sur les voies et moyens concourant au développement économique du pays ; l’élaboration d’étude et de suggestions de toutes mesures d’ordre économique et législatif se rapportant au développement des secteurs de commerce, d’industrie et d’artisanat… » a-t-il rappelé.
La mission des formateurs a bénéficié des cadeaux de leurs frères guinéens de la chambre de commerce, de l’industrie et d’artisanat.
Oumar M’Böh
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