Devant la presse le jeudi 18 février 2022, des responsables de la Société Minière de Boké ‘’SMB’’ en l’occurrence messieurs Frédérique Bouzigues et d’Ismaël Diakité respectivement Directeur Général et Directeur Général Adjoint de cette société ont co-animé un point de Presse. A cette occasion, il a été question pour ces deux cadres d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’importance des activités minières sur l’économie guinéenne notamment celles de la société minière de Boké, évoluant en République de Guinée depuis 2015 et qui compte investir avec d’autres partenaires plusieurs milliards de dollars sur le projet Simandou. Cette rencontre qui a durée d’environ une heure avait pour objectif principal, donner à la presse les informations ‘’réelles’’ les plus factuelles et matérielles que possible sur les activités non seulement de la société minière de Boké ‘’SMB’’, mais également celles du consortium Simandou. Car, pour monsieur Ismaël Diakité : « sur beaucoup plateformes il y’a des débats, des discussions et de partage d’informations et durant toutes ces rencontres nous n’avons pas eu l’occasion de venir vous dire la réalité dans laquelle nous sommes au plan à la fois production et au plan marché » a-t-il justifié.
Pour monsieur Ismaël Diakité : « le secteur minier, c’est du réel, d’amont en aval ; nous sommes dans un domaine ou la traçabilité et la rédévabilité sont de mise… il n’y a pas de mines sans investissements, et il n’y a pas d’investissement sans rendre compte, sans redevabilité vis-à-vis des actionnaires et la presse constitue une importante dans le cadre de la rédevabilité » a-t-il souligné.
S’agissant de la fixation des prix de la bauxite sur le marché, monsieur Ismaël Diakité directeur général adjoint de la société minière de Boké (SMB), en sa qualité d’ingénieur minier dira que le prix est fixé en fonction des étapes franchies : « Tous les intrants que j’utilise pour abattre le minerai et le mettre à la disposition de ceux qui vont le transporter soit par des camions ou par le chemin de fer ça arrive au Port. De là encore, la mer commence jusqu’au point de transbordement où les navires viennent accostés y’a un prix. Ensuite, on embarque dans le bateau, c’est à partir de ce moment là que le ‘’fob’’ intervient et c’est là où les éléments du commerce international s’intègrent, il y’a à la fois le carromine, le BAT, le délivré et act qui composent un prix et il y’a le FOB. Toutes ces chaînes de dépenses sont répercutées sur le prix FOB avant que le navire ne parte. Le navire va partir de là pour le port de débarquement de sa marchandise. Donc, à chaque étape le prix intègre des prix, des charges qui vont se répercuter sur le prix de revient chez les clients et de la maintenant le marché intervient, il est facteur à la fois de qualité donc essentiellement de l’Alumine, la teneur en eau et la teneur en chilis vont contribuer à former le prix de vente ; à de côté de cela, il y’a la concurrence, certains viennent avec leurs produits à50% et nous nous venons avec 43 à 44%, donc ce n’est pas la même enseigne. Le deuxième élément fondamental, sont les technologies. Notre société n’est pas comparable à une autre qui se trouve dans la zone, car nous n’avons pas les mêmes modèles d’affaires, on n’est pas exposé aux mêmes types de situations dans les mines et dans le transport. Donc, la comparaison dans certaines matières requiert beaucoup de discernement » a-t-il indiqué.
A la question de savoir si le changement du régime intervenu le 5 septembre 2021 a-t-il eu un impact sur les activités de la SMB, les responsables ont affirmé que, le coup d’État n’a pas eu un impact significatif sur le secteur minier ni en amont ni en aval.
Le directeur général adjoint, Ismaël Diakité donne les raisons : « En ma qualité de représentant de la chambre des mines de Guinée pour le compte du consortium SMB Wining, nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction toutes les mesures qui ont été prises au lendemain des évènements du 5 septembre. La première mesure concerne le couvre feu, très tôt le couvre feu a été assoupli au secteur minier parce qu’il fallait que nos équipes continuent à travailler 24H/24. Donc, il y’a un assouplissement rapide ; la deuxième chose, c’est la fermeture des frontières, là également il y’a eu des mesures exceptionnelles qui nous ont permis de continuer aussi à travailler bien en mer qu’avec les avions qui venaient avec les expatriés et certaines cargaisons de marchandises et de pièces détachées. Donc, nous n’avons pas du tout souffert de cela. Pour l’instant le secteur minier n’a souffert d’aucune entrave liée au respect des accords et les conventions en place aussi bien pour les explorations que pour les exportations des produits miniers. Au contraire, toutes les mesures ont été adaptées en fonction des besoins du secteur minier qui est un grand pourvoyeur de revenus pour l’économie nationale » s’est-il réjoui.
A rappeler qu’au nom de la société minière de Boké, monsieur Frédérique Bouzigues a réitéré aux journalistes leur entière disponibilité et leur franche collaboration avec les journalistes en répondant aux questions de ceux-ci de manière transparente et franche.
Oumar M’Böh