Après avoir rencontré les autorités de la transition hier mardi, l’instance de régulation des médias en Guinée la Haute Autorité de la Communication (HAC), a eu un échange avec des représentants des associations professionnelles et le syndicat de la Presse. La rencontre a eu lieu ce mercredi 24 mai 2023 à son siège sis dans la commune de Kaloum, à Conakry. Ces différentes rencontres visent selon les organisations à trouver une solution entre l’exécutif et les hommes de médias. Ce malentendu fait suite à la sortie du porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo menaçant de ‘’fermer tout média qui va attiser la haine entre les ethnies’’.
La rencontre qui intervient au lendemain de la journée ‘’sans presse’’ observée sur toute l’étendue du territoire national, a duré plus de deux heures d’horloge. Les échanges ont essentiellement porté sur les problèmes qui minent les médias privés, dont entre autres, ‘’le vol des émetteurs du groupe de presse Afric Vision ; le brouillage des ondes de certaines radios et la restriction de certains sites internet d’informations.
Au terme de la rencontre, le porte-parole des associations du jour, Ibrahima Sory Traoré est revenu sur l’essentiel de la rencontre en ces termes : « Nous avons fait la rencontre avec tous les commissaires de la HAC. Vous savez ce qui prévaut, nous avons nos sites qui sont verrouillés, nous avons les ondes de certaines de radios qui sont brouillées, nous avons aussi les émetteurs d’Afric vision qui ont été enlevés. Nous avons suggéré à la HAC qu’elle fasse certaines investigations pour voir effectivement ce qui se passe sur le terrain. Parce que encore une fois on est menacé, la liberté de la presse est menacée. Les commissaires de la HAC, a promis de remonter à qui de droit nos préoccupations » a-t-il déclaré.
Cette rencontre a ressemblé à un plateau de débats où, chacun était libre de dire ce qu’il ressent en strict respect de l’interlocuteur. Un climat que le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo a salué, avant de rappeler ceci : « Toutes les associations ont répondu à notre invitation. Les échanges ont été directs et francs. Ce que nous apprécions. Nous nous sommes dits les vérités et les associations ont porté à notre attention les préoccupations qui sont les leurs. Et, nous avons promis de remonter ces préoccupations aux autorités de la transition afin que des solutions idoines soient trouvées. La Haute autorité de la communication se porte comme garante de la liberté d’expression » a-t-il rassuré.
Pour terminer, les associations de presse indiquent que cette rencontre n’annule pas les actions de protestations déjà en cours jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Des actions qui sont entre autres, le boycott de toutes les activités du gouvernement et les institutions de la transition, la non-participation de la presse à la SENAMIC et la marche prévue le 1er juin prochain.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info
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