Un événement troublant a marqué les relations entre la Guinée et la Sierra Leone. Cela, après que les autorités guinéennes ont intercepté, le 13 janvier 2025, un véhicule diplomatique sierra-léonais transportant des substances suspectes. Le véhicule, enregistré auprès de l’ambassade de Sierra Leone à Conakry, transportait sept valises contenant des substances présumées être de la cocaïne, ainsi qu’une somme de 2 000 dollars en espèces.
Les occupants du véhicule, un chauffeur et un passager, ont été immédiatement placés en garde à vue. L’incident a poussé le gouvernement sierra-léonais à rappeler son ambassadeur en Guinée, M. Alimamy Bangura, à Freetown pour consultation et soutien à l’enquête.
Le ministère des Affaires étrangères de la Sierra Leone, par la voix de son ministre Alhaji Musa Timothy Kabba, a exprimé sa position ferme contre toute forme de trafic de drogue. Dans un communiqué, il a souligné que « toute personne reconnue coupable de ces actes devra répondre devant la justice, conformément aux lois nationales et internationales ».
Bien qu’aucune preuve n’établisse la responsabilité directe de l’ambassadeur dans cette affaire, son rappel démontre la volonté de Freetown de maintenir la transparence et l’intégrité dans la gestion de ses missions diplomatiques.
Cet incident a provoqué une réaction rapide et déterminée des autorités sierra-léonaises, qui ont assuré leur collaboration totale avec leurs homologues guinéens pour élucider cette affaire. En attendant, les enquêtes se poursuivent afin de démanteler d’éventuels réseaux impliqués dans ce trafic.
Alors que le gouvernement sierra-léonais s’engage à informer régulièrement le public des avancées de l’enquête, cette autre affaire affiche les défis auxquels sont confrontées les missions diplomatiques face aux abus potentiels de leurs privilèges.
« Aucun passeport, ni aucune plaque diplomatique, ne peut servir de bouclier face à la loi », laissant entrevoir une tolérance zéro face à de telles dérives.
Djoumè Sacko