Les conseillers nationaux étaient conviés ce mardi 26 mars pour examen et adoption des textes de lois concernant : L’accord de prêt relatif de financement de la mise en œuvre du programme « West Africa Digital Intégration Program », signé le 14 décembre 2023 entre l’Association Internationale de Développement (IDA) et la République de Guinée, d’un montant de soixante millions de dollars américains et l’accord de financement du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en Moyenne et Haute Guinée. Ces deux accords ont été votés à l’unanimité par les conseillers nationaux sous la présidence du Président du CNT Dr Dansa Kourouma.
Plusieurs membres du gouvernement, quelques présidents des institutions nationales, les conseillers nationaux de 2010, les représentants de la société civile et syndicats ont pris part à cette plénière.
L’honorable Mohamed Kaba, rapporteur de la commission du plan, des affaires financières et du contrôle budgétaire a donné l’importance de ce projet pour les régions concernées : « Le financement de ce projet vise à fournir un accès durable à l’eau potable pour environ 915 000 personnes et un accès sécurisé à l’assainissement pour environ 1000 ménages vivant dans les zones rurales des régions de la Haute et Moyenne Guinée d’ici 2029. Ce projet se décompose en cinq (5) composantes : le développement des infrastructures rurales d’eau et d’assainissement pour 35,11 millions de dollars; les services de conseil pour les études, la supervision des travaux et la sensibilisation ; l’appui à la gestion du projet, développement des capacités humaines et institutionnelles pour la mise en œuvre d’un montant de 3,51 millions de dollars US. Audit financier pour 0,08 millions de dollars US. Ce projet permettra d’accroitre l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations des zones visées de manière durable. Il permettra également d’améliorer leur état de santé/hygiène à travers la salubrité de leur milieu de vie en promouvant l’usage de sources d’eau potable à la place de points d’eau traditionnels que sont les puits et les marigots, qui sont d’ailleurs les principales sources de maladies hydriques en Guinée » a-t-il soutenu.
Ce deuxième projet adopté par le CNT permettra une transformation numérique et de développement économique. Selon l’honorable Gilbert Andega Camara: « Le programme WARDIP est un programme régional qui concerne dans sa phase pilote quatre (4) pays à savoir : la République de Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, la Gambie. Son objectif principal est d’accroître l’accès et l’utilisation du haut débit à l’échelle régionale Ouest-Africaine, notamment dans les pays ou États bénéficiaires du programme au sein de cette région ou sous-région, et en fin, de promouvoir l’intégration d’un marché numérique en Afrique de l’Ouest. Le financement de ce programme permettra de : accroître l’accès et l’utilisation du haut débit du numérique ; promouvoir et développer le marché du numérique ; baisser le coût d’accès au numérique ; développer et renforcer la recherche et la formation dans le domaine du numérique ; renforcer la cyber-résilience et la cyber-sécurité » a promis l’honorable conseiller.
De son côté la Ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique Rose Pola Pricemou a évoqué quelques changements positifs que le projet d’intégration numérique dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest pourra apporter à notre pays : « Ce projet stratégique nous permettra de gagner en souveraineté numérique. Aujourd’hui, le seul pont qui relie la Guinée au reste du monde en matière de connectivité est un seul câble sous-marin. A travers ce projet WARDIP, nous gagnerons dans le cadre de notre souveraineté numérique en envoyant le second câble sous-marin. Nous pouvons également à travers l’habilitation du réseau postal, envisager l’offre de service public à travers tout le territoire guinéen. Il est inadmissible qu’en 2024, nos cher concitoyens et nos villages ne puissent pas accéder aux services sociaux de base à travers le numérique. Nul besoin d’être alphabétisé pour que le service public puisse mettre à la disposition l’accès aux documents d’identité nationale. Nous pouvons faire en digitalisant nos services publics en permettant que les collectivités se fassent de façon optimale à travers cet investissement important » a souhaité madame la ministre.
Pour sa première fois de participer à une plénière depuis son installation à la tête du ministère de l’économie et des finances, Facinet sylla après avoir assuré aux conseillers nationaux sa ferme détermination et de son engagement à mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de finances publiques a donné quelques détails sur le financement ces deux accords : « Le coût total du financement du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en Moyenne et Haute Guinée est estimé à 45 millions de dollars américains dont 5 millions de dollars pour le gouvernement de la Guinée (11% du coût total du projet) et 40 millions de dollars pour la banque islamique de développement. La participation de la banque islamique de développement sera sous forme de combinaison de prêt pour un montant de 5 millions de dollars et de vente à tempérament (Actif) pour 35 millions de dollars. En ce qui concerne le programme régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Ouest (WARDIP), le montant total du financement accordé à la Guinée au compte de cette convention est de 60 millions de dollars américains dont 20 millions de dollars sur l’allocation IDA et 40 millions de dollars sur le volet régional. A noter également que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme sous régional accordé à quatre pays bénéficiaires, aussi qu’à l’union africaine, à la CEDEAO et à la plate-forme (Smart Africa Initiative) » a-t-il expliqué.
Alpha Boubacar Barry a promis que son département travaille avec celui des postes, des télécommunications et de l’économie numérique pour un réaliser un projet ambitieux de connectivité dans les universités : « L’impact que ce projet pourrait avoir dans nos institutions d’enseignements supérieures immense. En ce moment depuis que les réformes très audacieuses et très pertinentes ont été engagées dans le département de l’enseignement supérieur, la problématique pour le master et en doctorat se pose. Ce qui induit un problème de qualité au niveau de la recherche dans notre pays. Ceci, pour quelques raisons. Il y a des problèmes d’infrastructures, des problèmes de la recherche et à la formation poste licence. La question liée à la documentation en générale. De plus en plus notre économie et surtout des livres qui se tourne vers le digital. L’accès aux livres est plus facile à travers l’internet qu’à travers les bibliothèques physiques. Plus de 50 000 étudiants dans nos institutions d’enseignements supérieures auront besoin d’avoir accès à cette documentation pour pouvoir accéder à des formations en master. L’accès d’internet de nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche pourrait améliorer également ces institutions. Aujourd’hui, nous sommes tournés vers le digital dans le cadre de l’identification de nos étudiants dans le cadre de payement matérialiser des bourses d’entretiens et surtout dans le cadre de l’authentification et l’intégrité des données relatives aux évaluations. Les diplômes et certificats délivrés par nos institutions d’enseignement supérieur, aujourd’hui sont sécurisés par une technologie » a soutenu le tout nouveau ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
rapport accord de pret BID projet eau potable et assainissement 3
Tamba Bakary Sandouno