La Transition guinéenne suit son petit bonhomme de chemin, sous la conduite du Président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, conformément à ses promesses. Comme on peut aisément le constater, il est en train de parachever les grands axes du processus de la Transition, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal en Guinée. C’est dans cet élan patriotique que le 23 janvier 2022, il a nommé le Président et les membres du CNT, quatrième et dernier né des organes de la Transition inscrits dans la Charte.
Nul besoin d’écrire que la mise en place du CNT répond aux souhaits de la classe politique, de la CEDEAO et de la communauté internationale. Un processus qui a pris du temps du fait que la classe politique peinait à s’entendre sur le mode de désignation de ses membres au sein de l’institution. N’empêche !
Les conseillers du CNT devraient légiférer sur des lois, surtout s’atteler à présenter une nouvelle Constitution au peuple de Guinée qui, par voie référendaire, l’adoptera par un Oui ou la rejettera par un Non. Tel est l’engagement du CNRD.
En tout cas, par cet énième acte symbolique, le Président de la Transition, Président du CNRD, marque sa volonté, sa détermination et sa bonne foi à conduire une transition apaisée, comme il l’a affirmé dès le 5 septembre 2021, date de prise du pouvoir par l’Armée, mettant fin à plus d’une décennie d’égarements et d’atermoiements dans la conduite des affaires de l’Etat.
Et pour ainsi dire, aujourd’hui la balle est dans le camp des politiques, le CNRD lui, jouera son rôle d’arbitre entre les différentes parties, tout autant que le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation jouera celui qui est le sien. C’est en effet, cette entité qui organisera toutes les élections locales et nationales libres, démocratiques et transparentes, de la base au sommet, conformément aux engagements du colonel Mamadi Doumbouya. Et avec l’appui de la classe politique, la société civile et bien évidemment de la communauté internationale, le département en charge des élections s’emploiera à produire un fichier électoral propre, non corrompu. Un travail titanesque qui devrait s’effectuer sans pression, pour permettre à la mise en place des institutions fortes en Guinée à même de garantir et de renforcer, dans la durée, la démocratie, ce « long apprentissage qu’aucun peuple n’a encore réussi à maîtriser parfaitement », comme l’a rappelé Mgr de Souza, archevêque de Cotonou.
Les Guinéens se réjouissent de la matérialisation des promesses du colonel Mamadi Doumbouya, depuis son arrivée au pouvoir : libération des détenus politiques, lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, différentes actions sociales allant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations guinéennes, aujourd’hui mise en place du CNT. C’est à ce dernier qu’il revient de fixer la durée de la transition, après les Assises nationales sur le devenir de la Nation.
Après avoir permis à l’ex Président Alpha Condé d’aller se faire soigner, nul besoin de souligner le respect par le CNRD de la parole donnée et des engagements pris devant les Guinéens, la CEDEAO et la communauté internationale.
C’est pourquoi, le colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD ont besoin du soutien de tous, ont besoin de l’appui de tous notamment l’appui financier, matériel et logistique de la CEDEAO et de la Communauté internationale, pour conduire la transition vers des élections libres, paisibles, crédibles, dont les résultats seront acceptés de tous.
L’accompagnement et le soutien du peuple au CNRD donnent encore plus de motivation au Président de la Transition qui a affirmé toute sa confiance à la Guinée et à son avenir. Puisque les Guinéens ont l’intelligence de faire le bon choix et la capacité, malgré les divergences et les diversités, de se réunir lorsqu’il s’agit de l’essentiel, ils doivent dépasser les passions et s’engager pour le rassemblement et le développement, car l’avenir du pays est effectivement à ce prix.
Moussa Moise Sylla