Le document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (Cadre Budgétaire à Moyen Terme/Cadre Dépense à Moyen Terme pour 2023-2025), a été adopté par la majorité des conseillers nationaux présents à la plénière de ce mercredi 27 juillet 2022. Une session plénière consacrée à l’examen et à l’adoption de ce document ‘’dynamique qui annonce les grands agrégats macro-économique’’ présenté au CNT par le pool économique (Ministère Economie, des Finances et du Plan, Ministère du Budget, Gouverneur de la Banque Centrale) au nom du gouvernement de la transition. La cérémonie qui a été présidée par Dr Dansa Kourouma président du CNT, a connu la présence des membres du CNRD, du Premier ministre par intérim, des présidents d’institutions républicaines, des membres du gouvernement, des diplomates accrédités en Guinée, acteurs de la société civile et journalistes.
Cette adoption par la majorité des conseillers nationaux présents est intervenue, après la présentation du rapport général des travaux en commission et en inter commission par les conseillers nationaux et des cadres des départements des ministères de l’Economie, des finances et du plan, de ceux du département du Budget et de la BCRG suivi du discours du ministre du Budget et des débats relatifs à ces deux présentations et le discours de clôture du président du CNT.
C’est la rapporteur Fatima Camara de la commission Plan, Affaires Économiques saisie au fond qui a eu l’honneur de présenter le rapport final. Selon elle, les principales hypothèses retenues pour 2023-2025, dans le cadrage budgétaire soumises à leur niveau se résument comme suit : « réaliser un taux de croissance du PIB de 5,6% ; ramener un taux d’inflation moyenne annuelle à 10,2% ; réaliser un taux de pression fiscale de 13,9% ; stabiliser le taux de change à 9757 GNF…les projections de recettes pour les trois régies financières sont estimées à : Direction générale des impôts 12 777, 67 milliards ; Direction générale des Douanes 12106, 99 milliards ; Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique 2023,44 milliards » a-t-elle énuméré.
De son côté, le ministre du Budget Moussa Cissé a dit que : « la trajectoire de nos finances publiques pour la période 2023-2025 a été examinée de manière approfondie à travers une approche volontariste des conseillers nationaux, des représentants de la société et du secteur privé. Les travaux ont permis d’évaluer et d’encadrer les agrégats sur lesquels sera construite la Loi de finance 2023 en particulier, les grandes masses de recettes et de dépenses ainsi que les modalités de financement du solde budgétaire. Cet objectif central est atteint et nous pouvons nous en réjouir collectivement, car les perspectives de développement de la Guinée et le financement des politiques publiques permettant d’améliorer le bien-être de nos concitoyens peuvent être maintenant envisagés » s’est-il réjouit.
Dans son discours de clôture, le président du conseil national de la transition ‘’CNT’’, Dr Dansa Kourouma a affirmé que : « ce travail a permis aux conseillers nationaux et cadres de l’administration de travailler ensemble sur l’évolution de nos finances publiques en moins de terme et de questionner le gouvernement sur la prise en compte des préoccupations des populations conformément à la mission du CNT… En effet, la sécurisation des recettes, la rationalisation des dépenses ainsi que la récupération de l’argent de la corruption permettront d’atténuer les effets exogènes de notre économie et assurer une meilleure répartition de nos ressources » a-t-il espéré.
A cause de deux voix, le document n’a pas été adopté à l’unanimité dont une qui a voté contre et l’autre s’est tout simplement abstenue. C’est Mamadou Lamine Diallo, connu sous le nom de Mamadou Thug, qui a voté contre. Interrogé par notre rédaction, il donne ses raisons : « j’ai voté ‘’contre’’ parce qu’ils n’ont pas tenu compte des préoccupations de la culture. Pourtant, nous avons soumis les préoccupations de la culture pendant les travaux en commission et en inter-commissions, et moi c’est la culture qui m’a envoyé au CNT et non un parti politique. Donc, s’ils font une projection de 2023-2025 sans prendre en compte des préoccupations de la culture, je ne voterai pas ‘’POUR’’ » a-t-il justifié.
Oumar M’Böh/Ibrahima Saapy Diallo