COPE-GUINÉE THINK TANK qui est un laboratoire de réflexions, de promotion de la bonne gouvernance, de l’investissement, de l’Entreprise et des initiatives entrepreneuriales en Guinée et en Afrique de l’Ouest, a l’occasion de sa 7ème édition choisi une centaine de personnalités qui selon cette organisation font bouger la Guinée. Parmi ces acteurs choisis, figure monsieur Macky Guissé, Directeur Général Adjoint du Conseil Guinéen des Chargeurs ‘’CGC’’.
A cette occasion, il a accordé une interview à notre rédaction, au cours de laquelle, monsieur Guissé a exprimé sa satisfaction d’être choisi parmi ce lot de personnalités qui font bouger la Guinée, les actions menées au sein du conseil guinéen des chargeurs où il a assuré le poste de directeur général par intérim après le décès du directeur général, son proche collaborateur dont le mérite a été reconnu par l’œil extérieur, ses ambitions pour la poursuite des activités auprès du nouveau directeur général et de tout l’équipe du CGC.
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www.lavoixdupeuple.info: Monsieur le Directeur Général Adjoint du Conseil Guinéen des Chargeurs ‘’CGC’’, Macky Guissé, vous avez été choisis parmi les 100 personnalités qui font bouger la Guinée, dites-nous vos impressions ?
Bonjour monsieur le journaliste, je peux dire que c’est une fierté pour moi en plus de la joie. Pourquoi une fierté ? j’ai été choisi non pas par ma qualité de personne physique, mais en ma qualité de personne morale que j’incarne au nom bien sûr de l’entité au sein de laquelle je suis nommé, je vais parler du conseil guinéen des chargeur par le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition le 21 janvier 2022. Vous permettrez de situer le contexte en 3 étapes. La première c’est lorsque nous avons été nommés avec mon cher ami et frère paix à son âme, feu Ibrahima Sory Bangoura. Nous avons trouvé une direction qui fonctionnait mais qui avait pris une autre direction comme tout autre service. Il yavait quand même des gens qui avaient des insuffisances et qui avaient des défis énormes à relever. Et comme la confiance qui a été placée en nous c’est de relever les défis de ce service, c’est pourquoi nous nous sommes attelés à apporter des réformes sur le plan institutionnel, organisationnel à tous les niveaux pour qu’on puisse atteindre les objectifs qui nous sont fixés conformément à la mission du CGC dont la principale est d’assister et faciliter les chargeurs guinéens à bien mener leurs activités sur l’ensemble du territoire national et aussi ceux de l’extérieur notamment par la voie maritime, terrestre, ferroviaire et aérienne. Alors cela fut la mission régalienne du conseil Guinéen des Chargeurs. Nous avons fait ce qu’on pouvait faire. Les réformes étaient très énormes. Parce qu’il y avait beaucoup qui restait à faire bien que beaucoup des choses ont été faites par nos prédécesseurs. Dieu a rappelé mon Directeur général d’alors, Ibrahima Sory Bangoura en février 2023. Alors moi j’ai eu la chance et l’honneur d’être nommé par le Conseil d’Administration qui a été entériné par le Ministre des Transports, M. Félix Lamah comme étant l’intérimaire. Donc, la deuxième étape se situe à ce niveau. Pendant 5 à 6 mois, j’ai eu l’honneur de diriger les affaires courantes de la Direction Générale du CGC. A ce niveau, bien qu’étant dans la première équipe mais je n’étais pas aussi le dernier décideur mais j’étais quand même un complément ; j’étais quelqu’un qui peut apporter sa contribution, son assistance au directeur général qui est la dernière voix dans le cadre de la prise de décisions. Et alors, chaque personne aussi à sa façon de gérer, à sa façon de gouvernance conformément à ces expériences, conformément aussi à ses ambitions pour atteindre les objectifs et les résultats escomptés conformément à ses engagements. Alors, j’ai eu à faire une rétrospective dans le passé lointain depuis nos prédécesseurs et aussi depuis que nous avons été nommés ; j’ai compris qu’il y avait encore des défis qui restaient à faire. Etant donné que l’Administration est une continuité, je me suis engagé aussi à relever les mêmes défis auxquels nous étions en train de faire face, mais aussi de nouveaux défis que j’ai pu aussi voir dans le cadre de notre gouvernance mais des insuffisances point de vue prise de décisions, point de vue réformes, point de vue actions concrètes sur le terrain. Je me suis attelé à quelques-unes. Des chantiers avaient été entamés depuis 2020 sur l’axe routier Conakry-Bamako qui est en train d’être construit en corridor.
Parlez-nous de cette différence entre axes routiers et corridors monsieur le directeur ?
Un corridor est différent d’un axe routier. Un axe routier par exemple c’est celui-là qui mène Conakry à Freetown ; Conakry-Banjul, qui sont appelés des axes routiers. Un corridor, c’est quand les infrastructures routières sont construites, c’est-à-dire les aires de repos des chauffeurs de camions, les autres infrastructures de transport et de logistiques sont construites le long des routes, là, en ce moment on l’appelle le corridor. Donc, aujourd’hui après l’appel qui a été lancé par le Président de la République, le Mamadi Doumbouya pour faire de l’axe routier Conakry Bamako comme étant une priorité, c’était de venir d’abord en aide à nos frères et amis maliens qui étaient frappés par un embargo de la CEDEAO. Donc, des efforts devraient être consentis énormément pour ouvrir cet axe routier en un véritable corridor. Pour ça, je me suis dit qu’il fallait mettre un accent particulier à ce niveau pour au moins finaliser une infrastructure non les moindres sur les trois infrastructures qui sont ouvertes sur cet axe routier notamment à Tamagaly, Cissela dans Kouroussa et celui de Kourémalé à la frontière malienne. Tous ces endroits des infrastructures de transport étaient prévus avec des clôtures de protection, des bâtiments administratifs, des toilettes, des hangars et des entrepôts par endroits et des maisons d’habitations aussi pour donner un peu d’opportunités aux usagers de se reposer quand ils sont fatigués.
Quelle est l’importance de ces corridors sur le long de ces axes routiers ?
L’importance de ces corridors, c’est d’éviter les accidents de circulation le long de nos routes. Un chauffeur fatigué et qui veut forcer la situation pour arriver à destination court assez de risques d’accident de circulation. Parce qu’il peut somnoler derrière son volant surtout avec nos routes serpentées, ça causait assez d’accidents. Donc, au niveau de ces infrastructures qui sont en train d’être réalisées non seulement il y a des toilettes, la clôture des protections. Ils peuvent y entrer se reposer. Malheureusement les chantiers-là ouverts depuis 2020 peinent à être finalisés à cause de la pandémie COVID-19. En plus de cette pandémie, il yavait cette faible mobilisation des ressources au sein du CGC, les objectifs qu’on s’était fixés par rapport à notre budget de 2023 ne pouvait pas être atteint. Raison pour laquelle je me suis dit qu’il fallait mettre un arrêt d’abord sur un certain nombre de chantiers et se concentrer sur un seul jusqu’à son inauguration. Cela en vue de répondre aux exigences du Chef de l’Etat, qui nous demande de ne pas procéder à des cérémonies de pose des premières pierres si nous ne sommes pas rassurés à la remise des clés après les travaux. Etant donné que nous sommes en transition, et que nous n’avons pas de temps à perdre, ne posons pas des pierres pour des chantiers auxquels nous ne sommes pas sûr que nous allons achever. Donc, je me suis dit alors il fallait s’atteler d’abord à un des sites qui est à proximité de Bamako, donc pour pouvoir vraiment finaliser ce chantier non seulement la clôture de protection pour ceux qui restait, les toilettes ainsi de suite. Donc, là une concentration a été faite à ce niveau pour finaliser cet ouvrage avec ses différentes infrastructures que je viens de citer ici, alors c’est ce qui nous a permis en février 2023 de procéder à son inauguration avec une participation effective de grandes personnalités du côté de la Guinée, du Mali et je pense que cela a donné une très grande visibilité quand même au Conseil Guinéen des Chargeurs.
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Donc, selon vous le CGC a obtenu des points grâce à l’inauguration de cet ouvrage ?
Oui bien sûr, car vous n’êtes pas sans savoir que le Président de la République a signé des contrats de performance avec tous les cadres qui occupent des postes de responsabilités. Aussi, un contrat de performance avec l’ensemble de ces ministres et de son gouvernement et chaque ministre aussi a signé des contrats de performance avec l’ensemble de ses directions sectorielles. Et en ce qui concerne le conseil guinéen des chargeurs, nous avons signé sur trois objectifs, le premier c’était de faire l’édition et la publication du cahier de statistiques pour savoir quelles sont les statistiques liées aux chargeurs du point de vue maritime en République de Guinée, les navires qui entrent et qui sortent dans le cadre de l’importation et dans le cas de l’exportation ; le deuxième objectif de performance, c’était l’inauguration de l’aire de stationnement de Kourémalé et sa mise en exploitation enfin le troisième et dernier objectif, c’est le DIT la mise en marche qui accompagne la marchandise et bien sûr les chargeurs qui transportent les marchandises par exemple pour garantir la sécurité de la marchandise du point de départ jusqu’au point de destination sur ce document il y a le numéro du véhicule, le numéro d’immatriculation, sa carte grise, le nom du chauffeur, son numéro de permis ; le nom de l’expéditeur de la marchandise au départ et il y a aussi le nom du destinataire de la marchandise. A ce niveau, nous avons à 100 % des points pour chacun de ces objectifs. Quant au troisième qui est le dernier objectif pour lequel nous avons une redevabilité en passant donc le respect des procédures, la rigueur dans le travail et l’unité d’action entre tous les travailleurs parce que tout ce résultat ne pourrait être atteint sans la contribution de l’ensemble des travailleurs du Conseil guinéen des chargeurs du premier planton en bas jusqu’au dernier décideur, donc chacun a posé sa pierre angulaire.
Les actions que vous venez d’énumérer ont été effectuées avant qu’un nouveau directeur ne soit nommé, si je comprends bien. Peut être que c’est grâce à ces performances que COPE GUINÉE vous a choisi aussi parmi les 100 personnalités qui font bouger la Guinée ?
Mes fonctions de directeur général par intérim ont été interrompues à l’arrivée du directeur général pour conserver mon poste de directeur général adjoint du conseil. c’est pourquoi je me suis mis entièrement à la disposition pour être respectueux de la décision de monsieur le Président de la République qui est le seul décideur et je rends grâce à Dieu le fait que le Président de la République m’a laissé au poste de directeur général adjoint, tous debout derrière moi et derrière le nouveau directeur général comme un seul homme dans l’intérêt du conseil guinéen des chargeurs, ce n’est pas un adversaire qui est venu c’est un partenaire qui est venu nous devons l’aider à atteindre les objectifs. Et en Guinée parmi tant d’autres nous avons été choisis pour que je puisse être au nom du Conseil Guinéen des chargeurs parmi les 100 personnalités qui font bouger le pays, un choix qui a été fait bien avant la nomination du nouveau directeur général. Cela à moins d’une année des résultats que nous avons pu faire, c’est pourquoi le courrier portait le nom de monsieur le directeur général par intérim du Conseil guinéen des chargeurs, Macky Guissé. Donc, cette précision est importante, parce que ne connaissant pas la personne ni l’organisation. Donc, ce choix m’interpelle davantage parce que ça veut tout simplement dire qu’il y a des personnes qui sont à l’extérieur de notre entité et qui nous observent. Nous devons vraiment prendre notre responsabilité, ça doit être notre cheval de bataille pour mieux avancer. C’est une manière de dire que nous travaillons pour nous-mêmes aussi parce que tout acte posé va nous rattraper un autre jour, mais nous sommes là, nous travaillons pour le Peuple, nous travaillons pour une entité donnée, nous devons mériter la confiance de monsieur le Président de la République…
Quelles sont les perspectives pour le reste de vos défis ?
Aujourd’hui nous nous sommes fixés à réaliser quelques activités conformément à la régie financière avec notre seule source de recettes qui est le document de suivi des cargaisons qui est un document électronique qui accompagne la marchandise de l’importation depuis le Port de départ jusqu’au Port de Conakry. Donc, nous avons encore de grandes ambitions d’ici le 31 décembre 2023 avec l’arrivée d’un nouveau directeur, avec qui je partage la même vision. En tout cas en ce qui concerne le secteur des transports, nous devons satisfaire à la mesure de possible ce que voudrait avoir l’ensemble des chargeurs guinéens et les transporteurs la mesure du possible l’ensemble des travailleurs du Conseil guinéen des chargeurs et à sa tête, monsieur Lanciné Keita et à l’ensemble du département du ministère des Transports. De mon côté, je maintiens cette confiance aux organisateurs de COPE Guinée, à partir du moment où c’est une corde au cou, et moi je suis quelqu’un qui n’aime pas régresser, je ne peux pas être choisi parmi les 100 personnalités de 2022, et ne pas l’être pour l’année 2023 et 2024. Si je ne le serai pas en 2024, c’est dire que j’ai régressé et que j’ai réalisé des actions moins importantes en 2024 qu’en 2023, c’est pour cette raison que moi j’ose toujours agir dans l’intérêt de notre communauté et conformément à la mission, et la vision des cinq principes du CNRD et de son Président, le colonel Mamadi Doumbouya.
A qui vous décerner ce mérite monsieur le Directeur général adjoint du conseil guinéen des chargeurs ?
Je dédie cette récompense à monsieur le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya qui m’a nommé à ce poste de responsabilité, à l’ensemble des travailleurs du conseil guinéen des chargeurs, qui m’ont accompagné depuis notre installation, au nouveau directeur du CGC, à ma famille, à mes amis et connaissances ainsi qu’à l’ensemble du Peuple de Guinée.
Merci monsieur le Directeur
C’est à moi de vous remercier.
Propos recueillis par Oumar M’Böh pour www.lavoixdupeuple.info