Un atelier de formation des membres de la coalition sur les enjeux climatiques s’est tenu du mercredi 26 au vendredi 28 octobre 2022 dans un réceptif hôtelier de la place à Conakry. C’est une initiative des acteurs de la société civile qui souhaitent œuvrer en synergie d’actions. Car, selon eux : « les changements climatiques constituent une menace significative au développement durable, à la sécurité des individus, des communautés et il y a urgence d’agir pour préserver et améliorer les acquis économiques, sociaux et environnementaux en République de Guinée ».
Donc, c’est cette menace que certaines organisations de la société civile ont décidé de créer une coalition pour lutter contre ce fléau. Parmi ces acteurs figure, Mahamad Cellou Diallo coordinateur de l’ONG « Sauvons nos Îles » et membre de pilotage de cette coalition. Il revient sur les motifs de la mise en place de cette coalition : « c’est dans le cadre d’un projet que nous pilotons actuellement, intitulé « Projet de Protection et Préservation des Îles de KABACK’’ financé par la fondation OSIWA. Nous voulons mettre cette coalition en place dans le but de réunir toutes les organisations guinéennes évoluant dans le domaine de l’environnement. Comme vous le savez, une seule association ne peut pas lutter contre les changements climatiques. Plus on est unis, plus on devient fort. Certaines d’entre nous sont fortes dans le domaine de la sensibilisation, d’autres dans le lobbying, d’autres aussi dans le domaine de reboisement. Si toutes ces compétences sont réunies, je pense qu’on pourra atteindre nos objectifs et aider les communautés qui sont aujourd’hui victimes de ces changements » a-t-il espéré.
Pour Mahamad Cellou Diallo : « Cette coalition qui vient de naître sera composée de 11 associations de la société civile qui évoluent dans le domaine de l’environnement et qui depuis un certain temps mènent beaucoup de projets dans la protection de notre environnement. Nous sommes ensemble depuis 3 jours au cours desquels on a eu des formations, on a réfléchi sur des questions liées à l’environnement. Ensuite, nous avons partagé quelques expériences avec notre facilitateur pour différencier une association et d’une coalition. Nous avons aussi élaboré les textes réglementaires et on a mis une stratégie en place pour atteindre nos objectifs » a-t-il expliqué.
Pour atteindre les objectifs et éviter la division au sein de la coalition, Mahamad Cellou Diallo a appelé ses paires à privilégier l’intérêt général : « j’exhorte les associations de cette coalition à mettre en avant la coalition, de se donner à fond et de travailler en synergie pour que notre coalition puisse être une référence. Il faudrait qu’on élimine le côté concurrence. Nous avons tous des associations indépendantes et des bailleurs de fonds différents. On a décidé de s’unir pour être plus fort et non pour s’écraser ».
C’est Monsieur Ibrahima Diallo, consultant indépendant, Juriste spécialiste des questions environnementales minières et énergétiques qui a été le facilitateur de cet atelier. Il s’est réjoui de voir les associations évoluer ensemble : « C’est un honneur et un plaisir de voir que la société civile guinéenne est en train de s’organiser et de créer de coalition en faveur de la lutte contre les changements climatiques dans notre pays. Nous sommes aujourd’hui exacerbés par les différentes actions anthropiques qui ont un impact réel sur l’environnement en général et sur les changements climatiques en particulier. Voir que les associations de la société civile se réunisse et qu’elles ont une idée de créer une coalition qui va leur permettre d’avoir ensemble des idées de supporter les projets, c’est quelque chose à la fois salutaire pour l’Etat Guinéen, pour le gouvernement mais aussi pour notre environnement qu’il soit physique ou biologique. Toutes ces actions vont dans le sens de nous aider à faire de la protection de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques une visibilité palpable en Guinée » dit-il.
Pour sa part, Djénèbou Bah, Juriste et membre de l’ONG Association de Coopération pour la Recherche et le Développement ‘’ACORD’’ se dit satisfaite pour la mise en place de cette coalition et appelle l’Etat à plus de responsabilité pour remédier le problème des changements climatiques.
Tamba Bakary SANDOUNO