À moins d’un mois de la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le Syli local de Guinée revient d’un stage de préparation de cinq jours à Dakar, marqué par des signaux contrastés. Si la volonté d’ajuster les automatismes était manifeste, les résultats sur le terrain ont révélé des manquements inquiétants.
Deux rencontres amicales ont ponctué le séjour sénégalais : un nul vierge face au Sénégal pour débuter, suivi d’une défaite 1-0 lors du second match. Aucun but inscrit. Une attaque guinéenne visiblement en panne, malgré l’urgence d’affiner les repères offensifs à l’approche d’un tournoi continental critique.
Le sélectionneur Souleymane Abedi Camara est aujourd’hui au centre des interrogations. Son choix d’écarter Moussa Moïse, meilleur buteur du championnat guinéen avec 14 réalisations sous les couleurs du Wakriya AC, fait grincer des dents. Une décision que d’aucuns jugent incompréhensible, surtout au regard des carences observées en attaque.
À ce jour, aucun second stage n’a encore été officiellement annoncé. Les informations recueillies auprès du ministère des Sports indiquent que les moyens disponibles pour la préparation de l’équipe restent limités. Une contrainte budgétaire qui pèse lourd, d’autant plus que le CHAN est la seule grande compétition où la Guinée sera représentée cette année.
Dans le groupe C basé à Kampala, le Syli affrontera successivement le Niger (4 août), l’Ouganda (8 août), l’Afrique du Sud (11 août) et l’Algérie (15 août). Une poule dense, compétitive, et loin d’être indulgente.
Le Syli local n’a désormais plus droit à l’improvisation. La moindre erreur pourrait coûter plus qu’un simple but, elle pourrait sceller le sort d’un rêve national.
Mamadou Saliou Sow