Sécurité/Presse : Un Code de bonne conduite des journalistes élaboré.
Un Code de la bonne conduite des journalistes en période électorale a été présenté le vendredi 21 février 2020, au Ministère de l’Information et de la Communication. Cette présentation fait suite au séminaire de formation des journalistes et acteurs de la société civile organisé à Conakry, les 31 janvier et 1er février 2020. Il avait pour thème : « Liberté de la presse et sécurité des journalistes en période électorale ». Une initiative de l’Ambassade du Royaume Uni en collaboration avec le département de la Communication. A l’issu donc de ce séminaire un code de bonne conduite a été élaboré dans lequel sont définis les rôles des forces de défense et de sécurité, des journalistes mais aussi la justice.
Selon le Directeur du Centre de Formation et de Perfectionnement en Techniques de l’Information et de la Communication, Abdoulaye Djibril Diallo justifie les raisons de cette démarche : « Nous avons connu quelques difficultés ces derniers temps sur le terrain et nous avons compris que sans presse libre et indépendante, il ne s’aura avoir une démocratie véritable et de même que sans sécurité, il ne devrait y avoir un état de droit. Donc, il était question fondamentale pour nous de mettre en exergue l’importance de la collaboration entre les forces de l’ordre et les journalistes pour une bonne démocratie ».
L’élaboration de ce code de bonne conduite a été hautement saluée par le Directeur national de la Police. Pour le contrôleur général Ansoumane Bafoé Camara, la protection des citoyens en particulier des journalistes est une mission fondamentale de la police : « Le travail qui a été fait est très bien. Mais, je voudrais préciser qu’en amont déjà que nous avons pris des dispositions relatives à la bonne collaboration entre nous et les journalistes. Donc, ce document de code de bonne conduite ne fera que matérialisé et renforcé ce qui est mis en place. Nous forces de l’ordre nous sommes là pour non seulement protéger les populations guinéennes et de leurs bien mais particulièrement les journalistes. Aucun journaliste ne doit être blessé, frappé ou molesté par un agent de la police ou un autre citoyen dans l’exercice de sa fonction. C’est nous qui devons mourir en protégeant les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions», a-t-il juré.
Pour le Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG), la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier est une préoccupation de cette organisation. Selon son secrétaire général, Sidi Diallo avoir un code de bonne conduite en période électorale va permettre de renforcer la sécurité des journalistes à travers une bonne collaboration des agents de sécurité sur le terrain : « On ne peut jamais parler de la liberté de la presse sans parler d’abord de la sécurité des journalistes. Donc, nous saluons l’initiative du ministère de la communication et de l’information et nous espérons que ça ne sera pas la dernière activité dans le cadre de la protection des journalistes dans l’exercice de notre métier sur le terrain ».
A rappeler que l’élaboration de ce code de bonne conduite intervient dans un contexte marqué par l’organisation le 1ER mars prochain des élections législations couplées au Référendum.
Oumar M’Böh
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