Les leaders politiques, tous anciens premiers ministres de la Guinée, et aussi en exils ‘’forcés’’, ont appelés leurs militants et sympathisants ‘’à se mobiliser pour les manifestations, à partir du lundi 6 janvier 2025, pour exiger le départ de la junte’’.
D’abord Cellou Dalein d’écrire sur sa page Facebook ceci : « J’invite les militants et sympathisants de l’UFDG et de l’ANAD ainsi que tous les Guinéens épris de justice et de liberté à répondre, avec la plus grande combativité, au mot d’ordre de manifestation pacifique lancé par les FVG à partir du lundi 6 janvier 2025 dans le Grand Conakry. Je compte sur la détermination de tous pour conférer à cette manifestation, organisée pour exiger le départ de la junte, le succès qu’elle mérite ».
Pour sa part, Sidya Touré de renchérir a déclaré : « Notre combat est très difficile, mais c’est une lutte pour la Guinée. Tous les guinéens sont concernés par la manière dont la Guinée peut avancer pour offrir de meilleures conditions de vie. Donc, je souhaite à tout le monde une bonne et heureuse année 2025, particulièrement aux jeunes et aux femmes républicaines. Ce pays est le nôtre, c’est pourquoi nous nous battons. Ce qui nous est dit actuellement n’est pas rassurant. Nous avions convenu qu’à la fin de l’année 2024, la transition serait terminée. Mais si cela n’est pas fait, et qu’on commence à annoncer de nouvelles choses pour 2025, on ne peut pas y croire. Rien n’a été réalisé pour le moment en Guinée, ni le référendum, ni l’élection générale. Qui va organiser les élections ? La CENI ou l’administration ? Comment le recensement va-t-il se faire ? Ce qui est dit ne correspond pas à la réalité. Pendant ces trois années de transition, aucune promesse n’a été tenue. Non seulement les propositions faites pour 2025 ne sont pas crédibles, mais le minimum requis pour des élections, comme un recensement crédible, n’est pas en place. On ne sait pas non plus qui organisera les élections ni comment elles seront organisées. De plus, les chefs de quartier ont été remplacés par des personnes que les citoyens ne connaissent pas. Cela ne nous mène nulle part », a-t-il dit.
Il a par ailleurs ajouté qu’« En parallèle, des événements tragiques ont eu lieu récemment. Depuis juin, nous sommes sans nouvelles de Fonikè Menguè et de Billo. Ce sont de jeunes hommes qui étaient chez eux en train de discuter, ils ne manifestaient pas dans la rue. On les a arrêtés et ils ont disparu. C’est également le cas de Marouane. Dernièrement, on a arrêté Aliou Bah, un citoyen sans problème, qui se rendait en Sierra Leone pour obtenir un visa pour l’Angleterre. Moi-même, j’ai fait cela lorsque ma fille devait se marier. On accuse Aliou Bah d’avoir offensé le chef de l’État, mais tout cela semble monté de toutes pièces pour justifier son arrestation. Ces pratiques ne peuvent rassurer personne. Rien n’a été fait pour restaurer la confiance. Les propositions évoquées lors du dernier discours ne se concrétisent pas. Aucun dialogue n’a été engagé avec les militaires, alors que ce pays appartient à tout le monde. Aujourd’hui, nous sommes dans une position où la confiance est rompue. C’est pourquoi nous avons demandé une manifestation pacifique le 6 Janvier. Nous n’avons pas appelé à jeter des pierres, mais simplement à ce que ceux qui ne sont pas d’accord puissent s’arrêter devant chez eux pour exprimer leur mécontentement. C’est un droit que personne ne peut interdire. La Guinée ne peut pas être gouvernée selon la volonté d’une seule personne, car elle appartient à tous les guinéens. Même si certains cherchent à nous empêcher de nous exprimer », a-t-il souligné.
Lavoixdupeuple