Les élus de l’Union démocratique du Cameroun dénoncent à l’hémicycle, l’injustice électorale observée au scrutin présidentiel d’octobre dernier. La présidente du parti commente le geste de ses représentants à l’Assemblée.
Au terme de la séance plénière consacrée à l’ouverture de la session budgétaire le 03 novembre 2025 à l’Assemblée nationale, les députés de l’UDC ont brandi une banderole en signe de protestation. Sur ladite banderole, ils ont porté : « Nous refusons le silence face à un système qui opprime, divise et trahit la confiance du peuple. Nous réclamons justice électorale ; actes courageux et forts et non des promesses ni le mépris pour la vérité et la paix. Nous sommes l’UDC : la voix de celles et ceux qui croient encore que notre pays mérite mieux ». L’acte a été posé juste à la suite de l’allocution d’ouverture de la session du président de chambre. Dans son propos, Cavaye Yeguie Djibril a adressé les félicitations de l’Assemblée nationale au président Paul Biya réélu pour un huitième mandat à la tête de l’Etat. Mais dont la victoire est contestée dans des manifestations de rue et des appels aux villes mortes. Sans oublier de nombreuses « irrégularités graves » portées au Conseil constitutionnel par la candidate de l’UDC, Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, malheureusement déboutée. Un jour après l’acte de ses élus, la candidate classée cinquième à l’élection présidentielle réagit sur les réseaux sociaux. « Nous sommes un parti d’opposition, et nous l’assumons pleinement, parce que s’opposer à l’injustice n’est pas un choix, c’est un devoir. Nous portons la Foi d’un Cameroun debout, décidé à tourner la page et à ouvrir une Nouvelle Ère », déclare le maire de Foumban. Les députés de l’Udc ont choisi de se faire entendre à l’hémicycle au moment où le pays fait encore face à des tensions post-électorales liées à la contestation des résultats du scrutin. Hier lundi était le premier jour des villes mortes dont le mot d’ordre a été lancé par le candidat Issa Tchiroma Bakary en signe de contestation desdits résultats. En marge de ces constations, un autre membre de l’Assemblée nationale, a décidé de boycotter la séance plénière du 03 novembre. Le député Nourane Foster du PCRN a déclaré dimanche sur ses réseaux sociaux avoir « décidé d’écouter les cris du peuple qui exige la liberté d’expression et le respect des opinions différentes ». Décriant les arrestations arbitraires, la privation de liberté à l’encontre des jeunes, l’économie au point mort, elle appelait à l’action pour le changement. Mais, face à la composition actuelle de l’Assemblée nationale où le parti au pouvoir occupe 152 sièges, les protestations de l’opposition auront de la peine à porter des fruits.
www.msn.com










