Dans un arrêté rendu public le 16 août dernier, le garde des sceaux ministre de la justice et de droit de l’homme a suspendu le substitut du procureur près le tribunal de première instance de Labé et le juge Moussa Camara suite à une décision du juge que le garde des sceaux a assimilé à une faute professionnelle. Depuis la publication de cette note, rien ne va plus entre Charles Wright et l’Association des Magistrats de Guinée (AMG). En protestation contre la décision ministérielle, le président de cette association a appelé les magistrats de cesser les activités à travers le pays. Il qualifie cet agissement du ministre de l’immixtion dans les affaires judiciaires.
Réagissant à cette actualité ce lundi 21 août 2023 chez nos confrères de Fim fm, l’actuel patron de la justice dit être en conformité avec la loi avant de révéler ceci : « Lors des nominations des magistrats, le président de cette association m’a trouvé dans mon bureau et m’a demandé de le nommer procureur à la cour d’appel. Puisque le poste est resté longtemps vacant. Je lui ai répondu que je ferais ma proposition et soumettre au conseil supérieur de la magistrature pour validation. Moi je ne peux que proposer. Mais comme il n’a pas vu son nom après les nominations, tout vient de là » révèle le ministre.
Reproché d’avoir opposé une justiciable à un juge chose qui est contraire à la loi, Charles Wright a d’abord nié ces accusations avant d’apporter des preuves justifiant la faute du juge Moussa Camara qui a condamné dame Asmaou Diallo dans une affaire de terrains qui l’opposait à une de ses nièces à Labé.
S’agissant de l’appel de débrayage, le ministre Charles Wright affirme qu’aucun magistrat n’a cessé ses activités avant de prévenir : « Tout magistrat en activité qui va cesser les activités est considéré comme un abandon et on tirera toutes les conséquences » a-t-il menacé.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info