Le quartier Lambanyi est coupé du reste de la commune urbaine de Boké depuis l’effondrement du pont en bois reliant la localité au secteur de Kissassi. L’incident, survenu au mois de juillet 2025, paralyse la circulation et plonge les riverains dans une crise de mobilité.
Face à cette situation critique, une réunion de concertation s’est tenue le dimanche 03 août 2025 à l’École Régionale des Arts et Métiers (ERAM) de Boké. Elle a réuni le président de la délégation spéciale de la commune urbaine, M. Aboubacar N’Diaye, entouré de plusieurs conseillers communaux, chefs de quartiers, chefs de secteurs, notables, et habitants des zones touchées, notamment Lambanyi, Kissassi, Mandoria, Balaya, Bappaya N’Dantary.
Selon les témoignages, les difficultés de déplacement se sont accentuées, les frais de transport entre Kissassi et le centre-ville ont grimpé de 2.000 à 10.000 francs guinéens, voire 30.000 pour les taxis-motos dans certains cas.
Ce pont en bois, dans un état de vétusté avancée depuis près de deux (2) ans, a finalement cédé sous l’effet des pluies diluviennes. Son effondrement a complètement désorganisé la vie quotidienne des populations locales : l’accès aux services sociaux et aux marchés est devenu quasiment difficile.
Le chef du quartier Lambanyi, Mamadou Saliou Kéita, exprime son désarroi : « Quand il y a des situations pareilles, nos citoyens ne peuvent se plaindre qu’à notre niveau en tant qu’autorité locale. »
Pour sa part, le président de la jeunesse de Lambanyi-Mosquée a dénoncé la lenteur des travaux : « On nous a promis un nouveau pont, mais les travaux n’avancent pas. La population perd patience », dit-il.
Le président de la délégation spéciale de la commune urbaine, M. Aboubacar N’Diaye a tenté de rassurer les citoyens : « Je vous présente mes excuses pour cette situation. L’entreprise en charge évoque la force du courant d’eau comme principal obstacle. Avec le préfet, nous irons voir les sociétés minières pour solliciter un pont métallique. En attendant, une passerelle provisoire en bois sera posée dès ce lundi 04 août. »
Les chefs de secteurs ont également soulevé les problèmes de sécurité liés aux chemins de contournement, particulièrement dangereux pour les femmes et enfants.
AGP