Beyla, le procès très attendu des présumés voleurs et receleurs de câbles d’interconnexion appartenant à la société indienne Cantaparo, initialement ouvert le 30 juillet dernier à la Maison des jeunes de Beyla, devait se poursuivre le 8 octobre prochain. Quatorze personnes sont poursuivies pour vol et complicité de vol, dont plusieurs ont reconnu les faits. Neuf prévenus avaient alors comparu, tandis que quatre autres étaient en fuite, sous le coup de mandats d’arrêt.
Parmi les détenus présents figurait notamment Mamoudou Diallo, ancien sous-préfet de Gbakèdou, arrêté dans le cadre de ce dossier. Selon les éléments recueillis lors de la première audience, les câbles et équipements de la société Cantaparo avaient disparu depuis plus de sept mois, avant que l’enquête ne mène à plusieurs arrestations.
Mais un nouvel élément vient assombrir cette affaire. D’après une source proche du dossier, Mamoudou Diallo aurait été abattu dans la nuit du samedi 13 septembre par un agent pénitentiaire, à l’intérieur de la prison civile de Beyla. L’agent, auteur présumé du tir mortel, serait actuellement en fuite. La dépouille de l’ancien sous-préfet se trouve à la morgue de l’hôpital préfectoral de Beyla, en attente de présentation à sa famille.
Cet incident dramatique survient alors que la justice locale, sous la présidence du juge de paix Maître Aboubacar Bérété, s’apprête à reprendre le procès le 8 octobre. Pour l’heure, le procureur en charge du dossier n’a pas encore officiellement réagi à ce développement tragique.
Notre rédaction poursuit son enquête sur les circonstances exactes de cette fusillade et sur les suites judiciaires qui pourraient en découler. Nous continuerons à informer nos lecteurs au fur et à mesure que de nouveaux éléments seront confirmés.
Djoumè SACKO