La Basse-Guinée replonge dans une crise de succession. Après le décès d’Elhadj Mamoudou Camara, ancien Kountigui de la région, la désignation de son successeur divise de nouveau la notabilité locale, rappelant les tensions observées lors de la succession d’Elhadj Sékouna Soumah, il y a tout juste un an.
Un nouveau camp a récemment proclamé Elhadj Moustapha Kaba comme Kountigui intérimaire de la Basse-Guinée. Ce dernier s’oppose à la désignation d’Elhadj Souna Yansané, choisi par une autre frange des sages pour succéder à feu Mamoudou Camara.
Selon les partisans d’Elhadj Moustapha Kaba, la désignation de Souna Yansané aurait été faite de manière unilatérale, sans consultation de l’ensemble des notables. Une accusation rejetée par le camp adverse, qui estime avoir respecté les coutumes et les procédures traditionnelles en vigueur.
En attendant une issue consensuelle, la Basse-Guinée se retrouve avec deux chefs moraux rivaux, une situation qui risque d’exacerber les divisions internes au sein de la notabilité régionale.
Le poste de Kountigui, symbole d’autorité morale et de cohésion sociale, revêt une importance particulière dans la culture de la Basse-Côte. Sa succession, souvent marquée par des rivalités d’influence, continue de poser la question d’un cadre consensuel de désignation capable de préserver l’unité régionale.
Abou Camara










