Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a appelé, dimanche, les autorités maliennes à « régler la situation » des 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako, le 10 juillet dernier, en considération des trois femmes libérées récemment ajoutant, que « ce ne sont pas de mercenaires ».
Antonio Guteress s’exprimait dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI).
« Les soldats ivoiriens arrêtés à Bamako ce ne sont pas des mercenaires et c’est évident », a laissé entendre le secrétaire général de l’ONU avant d’appeler les autorités de la transition malienne à trouver une solution à cette crise.
« J’ai fait appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre. On est en contact permanent avec eux », a-t-il indiqué.
Il a, cependant, précisé : « Je n’ai pas parlé directement avec Goita, mais je vais recevoir la délégation du Mali et c’est une chose qui est pour moi très importante ».
Pour rappel, en juillet dernier, l’Organisation des Nations Unies (ONU) avait déclaré que « les 49 militaires ivoiriens arrêtés dimanche [10 juillet, NDLR] à Bamako, ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) ».
Selon Farhan Haq, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, « les troupes ivoiriennes n’appartiennent pas aux forces de la Minusma. Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien, a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention depuis ce moment-là. Nous encourageons vivement les deux pays à travailler ensemble pour résoudre la situation et permettre la libération des troupes détenues ».
Il avait par ailleurs confirmé que « ces hommes n’ont pas le statut d’éléments nationaux de soutien, comme l’a stipulé le Conseil national de sécurité ivoirien mardi ».
Pour sa part, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), pour une réunion extraordinaire, en vue d’aboutir à la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali dans les plus brefs délais.
De son côté, Bamako a rappelé à la Cédéao « que l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire bilatérale », avant de mettre en garde l’Organisation sous-régionale contre toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité vis-à-vis du Mali.
Anadolu