L’ONG Transparency International a publié le mardi, 11 février 2025, son rapport annuel sur l’indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024″.
Selon ce rapport, la République de Guinée a progressé de deux points par rapport à l’année 2023, totalisant un score de 28 points sur 100. La Guinée se situe au 133ème rang mondial, un classement significativement inférieur à celui de ses voisins ouest-africains, notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui affichent un score identique de 45 points et occupent conjointement la 69ème place mondiale, ainsi que le Burkina Faso, 82ème mondial avec un score de 41 points.
Ce résultat est issu des mécanismes mis en place par les autorités de la Transition, c’est qu’a dit le secrétaire exécutif de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance.
Selon Dr Mohamed Bérété, cette avancée de la Guinée est le fruit de l’implication personnel du Président de la République, Général Mamadi Doumbouya : « Naturellement, il y a eu cette légère avancée grâce aux initiatives et à l’engagement personnel du Président de la République, chef de l’État, dont vous ne doutez vraiment pas de l’intention réelle d’endiguer complètement ce fléau. À chaque fois qu’il prononce un discours officiel, il met un accent particulier sur la lutte contre la corruption, la gabegie et toutes les autres infractions assimilées. D’ailleurs, pour montrer à l’opinion publique nationale et internationale que tant que nous n’arrivons pas à bout de ce phénomène, les efforts de développement vont être absolument sapés. Donc, il en a eu plein conscience et puis il s’est engagé résolument, personnellement lui d’abord et puis il nous a engagé nous autres à mener une lutte ferme. Donc, c’est ce qui a permis à l’État guinéen d’engager des résultats positifs » a-t-il souligné.
Pour Dr Mohamed Bérété : « Ce résultat obtenu est le fruit d’une nouvelle stratégie mise en application grâce à une collaboration franche existante entre l’Agence nationale de lutte contre la corruption et d’autres organes de lutte et de répression contre la corruption et les pratiques assimilées. Il est de notre devoir d’aller détecter, d’investiguer, d’instruire et de mettre à disposition des structures de répression que sont les cours. L’autre volet qui nous permet de réaliser de très bons résultats, c’est l’accent mis par notre service sur la sensibilisation et l’information. L’information et la sensibilisation ont pour avantage de dissuader les gens qui sont là-dedans parce qu’on brandit aussi la menace de l’application rigoureuse de la loi dans son esprit. Donc ça dit aussi à certains qui ont bien connaissance de ce qu’ils font et puis ceux qui n’en ont pas connaissance se ressaisissent, et ceux qui ne savent pas comment nous saisir ont des moyens, des mécanismes de saisine de l’institution » a-t-il ajouté avant de dire que chaque citoyen a un rôle à jouer pour son éradication. Car, la corruption est un fléau dangereux pour le développement d’un pays.
A noter que Transparency International est une organisation non-gouvernementale représentée dans plus de 100 pays avec pour vision de mettre fin à l’injustice de la corruption en promouvant la transparence, la responsabilité et l’intégrité.
Cet engagement est matérialisé par la publication d’un rapport annuel issu d’enquêtes sérieuses menées par l’ONG.
Oumar M’Böh