Le ministre guinéen du travail et de la fonction publique, François Bourouno a accordé une interview exclusive à nos confrères du journal ‘’LE PUNCH’’. Au cours de cette interview plusieurs sujets en rapport avec les réformes en cours dans son département, notamment du programme de réforme de l’Etat et de modernisation de l’administration (PREMAP) aux offres envisagées pour les retraités de la fonction publique.
Selon le ministre François Bourouno, le programme de réforme de l’Etat et de modernisation de l’administration est le socle même de la vision de refondation que prône le Chef de l’Etat. Parce que le Président de la République, Général Mamadi Doumbouya depuis la prise de responsabilité, a énoncé clairement sa vision de refonder l’Etat guinéen. De reformer les institutions de gouvernance et de changer le mode de fonctionnement de notre administration. Afin de faire en sorte que le service public soit de plus en plus accessible et de bonne qualité. Ce qui a un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens guinéens. Il est vrai qu’en la matière, du travail est fait au niveau de tous les secteurs, dans toutes les institutions de l’Etat, les institutions administratives. Mais nous enregistrons toujours des problèmes qui affectent notre administration regrette François Bourouno. Qui ajoute que, nous constatons tous quelques dysfonctionnements que nous soulignons même dans l’articulation institutionnelle au niveau de l’architecture globale de l’Etat. Il était donc question de travailler pour se doter d’une vision claire de la physionomie et du mode de fonctionnement que l’Etat doit désormais incarner, pour stimuler un fonctionnement plus amélioré, plus modernisé de notre administration publique. Ce qui pourra permettre de produire un service public de qualité aux usagers. C’est ainsi que, dans le cadre du plan d’action, nous avons décidé de travailler sur ces questions. Conformément à la vision du Chef de l’Etat et aux orientations du premier ministre, chef du gouvernement, nous avons entrepris l’élaboration de ce programme. Il était important de mettre en place une démarche méthodologique structurante, devant prendre en compte et prioriser un diagnostic profond de tous les points de fonctionnement et de dysfonctionnement de l’appareil étatique, mais également de l’architecture administrative, y compris les services qui sont rendus par l’administration publique. C’est ce travail qui est en cours aujourd’hui, c’est la première étape du processus d’élaboration, à savoir le diagnostic. Et à propos, il y’a eu un travail préalable qui a été réalisé, il s’agit notamment de la consultation des usagers de services publics. A tous les niveaux, on a fait ce maillage territorial. Toutes les régions, toutes les préfectures, toutes les collectivités ont été investiguées.
Les avis ont été recueillis sur les points forts, les points faibles, les problèmes de notre administration au quotidien, les problèmes d’accès aux services publics. Outre les usagers, les prestataires au niveau des différentes collectivités, dans les services déconcentrés, mais aussi les acteurs des collectivités locales ont été aussi interrogés. Cela nous a permis de recueillir suffisamment de données sur ce processus, au niveau de cette première phase du diagnostic territorial. Ces données ont ensuite été analysées, traitées, des rapports ont été produits. Ces rapports sont devenus aujourd’hui une base de travail pour la deuxième phase du processus de diagnostic. Cette seconde phase consiste à organiser des ateliers thématiques autour des axes sectoriels clés de l’administration publique et de l’Etat, et donc pour susciter des discussions pour que désormais les techniciens, les cadres, les gestionnaires des services publics au niveau des ces domaines sectoriels puissent discuter en tenant compte des données recueillies à la base, de leurs expériences et de leur expertise sur ces thématiques. Donc, ce sont ces ateliers thématiques qui sont en train d’être réalisés.
La suite dans un autre article, dans lequel le ministre François Bourouno a répondu à la question liée aux grands défis de la réforme de l’administration guinéenne.
Oumar M’Böh