N’Zérékoré, le cœur de la Guinée forestière, a été secouée dans la nuit du jeudi 2 octobre 2025 par un drame qui bouleverse la communauté. Souleymane Diallo, enseignant au collège Amara Nokê Traoré et père de cinq enfants, a été retrouvé mort à quelques mètres de son domicile dans le quartier Boma, victime d’une attaque perpétrée par des inconnus. Sa moto a été emportée, laissant penser à un acte de banditisme.
Cette journée, marquée par le jour férié, avait été paisible. M. Diallo avait passé la journée avec sa famille et, en soirée, avait accompagné son épouse chez une amie avant de sortir brièvement pour acheter son dîner. Il ne reviendra jamais. Fatoumata Binta Diallo, son épouse, raconte avec émotion les derniers instants de son mari : « Je ne le voyais pas revenir, je l’ai appelé plusieurs fois, le téléphone sonnait sans réponse. Vers 3 heures du matin, quelqu’un a décroché mais n’a rien dit, puis a éteint le téléphone. »
La découverte du corps au petit matin a plongé la famille et le voisinage dans la stupeur. Ébranlée, son épouse lance un appel pressant aux autorités : « Il n’a jamais fait de mal à personne. Il a laissé derrière lui cinq enfants, dont quatre filles. Je me confie à Dieu, mais je demande justice. »
Les autorités locales ont ouvert une enquête pour tenter de faire la lumière sur ce meurtre et retrouver les auteurs de cet acte. La population, elle, exprime son inquiétude face à la montée de l’insécurité et à la vulnérabilité des citoyens dans les quartiers résidentiels.
Alors que N’Zérékoré tente de comprendre et de surmonter ce drame, la ville entière se trouve confrontée à une réalité inquiétante; la violence peut frapper n’importe qui, n’importe où, même dans l’intimité d’un foyer familial.
Djoumè SACKO