Spécialiste en jeunesse et développement, Abdourahmane Sagnane cumule plus de 15 ans d’expérience au sein du système des Nations Unies. Aujourd’hui en charge du portefeuille jeunesse au Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) en Guinée, il s’est illustré comme l’un des piliers incontournables de la dynamique jeunesse dans le pays et bien au-delà. En prélude à la journée internationale de la jeunesse, célébrée chaque 12 août, la rédaction du Ledjely.com met le focus sur cet acteur majeur dans le développement de la jeunesse guinéenne pour mettre en exergue sa vision de la jeunesse, son engagement mais également les défis majeurs de la jeunesse guinéenne.
Au fil des années, il a travaillé pour plusieurs institutions onusiennes, notamment l’Organisation des Nations unies pour le Développement industriel (ONUDI) et le Bureau international du Travail (BIT), avec une expertise déployée dans divers pays africains au-delà de la Guinée : le Sénégal, le Tchad, la Centrafrique, le Mali ou encore le Togo. Il a également été impliqué dans des projets financés par la Banque Mondiale et le FIDA. Ce parcours riche est solidement appuyé par une formation académique en développement, en économie, et plusieurs certifications internationales.
Mais Sagnane ne s’arrête pas au constat. Pour lui, l’État a un rôle de catalyseur « L’État doit créer les conditions pour faciliter l’éclosion d’un secteur privé inclusif, mettre en place des mécanismes palliatifs comme les fonds publics ou des institutions dédiées aux jeunes », soutient-il. Il plaide pour des financements directs, des facilités pour les groupements et coopératives de jeunes, et des dispositifs incitatifs pour stimuler l’innovation.
Ce pragmatisme, cette rigueur, mais aussi cette chaleur humaine transparaissent dans les témoignages de ceux qui ont collaboré avec lui ou bénéficié de son accompagnement ou coaching.
Fatoumata Ibrahima Camara, gérante de FINOU Académie et Conseillère nationale au sein du Conseil National de la Jeunesse de Guinée (CNJ-G), évoque avec chaleur un homme profondément humain, attentif aux moindres gestes « M. Sagnane, c’est quelqu’un que j’admire beaucoup. Il n’a jamais été distant malgré ses responsabilités. Un jour, lors d’une mission à Kindia, je vendais quelques produits artisanaux que j’avais fabriqués. Il est venu me voir et m’a dit : “Je n’en ai pas besoin, mais je vais acheter pour t’encourager.” Ce simple geste, je ne l’oublierai jamais. Il est toujours présent pour conseiller, motiver, encourager. Même quand son emploi du temps est surchargé, il prend le temps de répondre présent. C’est un homme rare », a-t-elle expliqué.
Abdoulaye Dianè, président du CNJ-G, souligne quant à lui le rôle historique joué par Sagnane dans la structuration du mouvement jeune en Guinée « La mise en place du Conseil National de la Jeunesse de Guinée, c’est un tournant pour notre pays. Et M. Abdourahmane Sagnane y a joué un rôle déterminant. Il a accompagné tout le processus aux côtés du ministère de la Jeunesse, avec une rigueur, un professionnalisme et une vision qui ont marqué tous les acteurs impliqués. Ce projet, il l’a porté avec foi et dévouement, et aujourd’hui, le CNJ-G existe grâce à sa détermination », a-t-il martelé.
Mais le respect de M. Dianè va bien au-delà de l’aspect technique « Il ne s’agit pas seulement de compétences. Il est pour nous un mentor, un modèle. Il fait preuve d’une générosité d’esprit exceptionnelle. Il donne sans jamais attendre en retour. Il incarne un leadership bienveillant, rassemblant les jeunes autour de valeurs communes », a-t-il soutenu.
Hadja Idrissa Bah, ancienne présidente du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée et actuelle présidente d’Impact Jeunesse, aujourd’hui engagée au niveau international, raconte une histoire personnelle marquante « En 2016, j’étais encore une toute jeune activiste. Quand j’ai lancé le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, peu de personnes croyaient en moi. Mais M. Sagnane, lui, a tout de suite vu le potentiel du projet. Il a été le tout premier à m’accompagner concrètement. C’est grâce à lui que j’ai quitté la Guinée pour la première fois, pour participer à un atelier régional au Sénégal. Ce voyage a été un déclic pour moi. Il a ouvert les portes de l’international, renforcé ma confiance, et m’a permis d’élargir ma vision », a-t-elle témoigné.
Elle poursuit, avec émotion « Au-delà du soutien institutionnel, il a toujours été un guide, un grand frère, un coach. Jusqu’à aujourd’hui, je continue à bénéficier de ses conseils. Je lui dois énormément. Ma famille et moi, nous lui sommes infiniment reconnaissants. C’est une personne exceptionnelle, profondément humaine », a-t-elle poursuivi.
Loin des projecteurs, Abdourahmane Sagnane tisse patiemment une toile d’engagement, de solidarité et d’impact. Il incarne un idéal de service public au sein même d’institutions internationales, en gardant toujours l’humain au centre de ses actions.
Aujourd’hui, il est perçu non seulement comme un fonctionnaire des nations unies engagé, mais aussi comme un pilier moral et stratégique de la jeunesse guinéenne. Dans un pays où les jeunes représentent plus de 70% de la population, mais souvent peu d’espace décisionnel, des figures comme la sienne sont plus que nécessaires : elles inspirent, elles motivent, elles redonnent espoir. Une ressource nécessaire pour un développement économique et social de la jeunesse guinéenne.
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